
Crédit immobilier 2025 : quel taux et quelle capacité d’achat dans un marché qui se redresse enfin ?
Pourquoi les taux commencent-ils enfin à baisser après deux années de tension ?
Crédit immobilier 2025 – Pendant près de deux ans, l’accès au crédit immobilier a semblé devenir un parcours du combattant. Les taux n’avaient cessé de grimper : ils sont passés de 1,25 % en 2021 à un pic autour de 4,30 % début 2024. Cette hausse brutale, la plus rapide depuis vingt ans, avait considérablement rogné la capacité d’achat des ménages. À capacité d’endettement équivalente, un foyer pouvait perdre entre 20 % et 25 % de pouvoir d’achat immobilier.
Sommaire
- Pourquoi les taux commencent-ils enfin à baisser après deux années de tension ?
- Quels sont les taux réellement pratiqués en décembre 2025 ?
- Pourquoi la capacité d’achat varie-t-elle autant selon le taux ?
- Les banques prêtent-elles plus facilement en 2025 qu’en 2024 ?
- Le marché immobilier se redresse-t-il grâce à la baisse des taux ?
- Faut-il acheter en 2025 ou attendre une nouvelle baisse des taux ?
- Le crédit immobilier restera-t-il un levier accessible pour les acquéreurs ?
Mais depuis l’été 2024, le marché commence à respirer. L’inflation, qui culminait à plus de 6 % en 2023, est redescendue autour de 2,4 % en 2025 selon l’INSEE. Cette décrue a permis aux banques de desserrer légèrement leur politique de risque. Résultat : les taux moyens observés au dernier trimestre 2025 oscillent désormais entre 3,45 % et 3,70 %, selon les régions et la durée choisie.
Ce recul reste modeste, mais il change radicalement la dynamique du marché. Un taux qui baisse de 0,50 point peut améliorer la capacité d’achat d’un ménage de 5 % à 7 %, ce qui représente parfois le passage d’un deux-pièces à un trois-pièces, ou d’un appartement à une petite maison.
Quels sont les taux réellement pratiqués en décembre 2025 ?
En décembre 2025, les établissements de crédit affichent des conditions plus homogènes, même si certaines régions observent encore des résistances. En moyenne, les taux sont les suivants :
- environ 3,50 % sur 20 ans,
- 3,65 % sur 25 ans,
- et entre 3,20 % et 3,35 % pour les meilleurs profils.
Les grandes villes tendues comme Paris, Lyon ou Bordeaux obtiennent parfois des conditions plus serrées car les banques y ciblent des profils à revenus élevés. À l’inverse, les ménages modestes ou les emprunteurs solos subissent encore un filtre strict sur le taux d’endettement maximal (35 %), ce qui limite leur marge de manœuvre.
Un point majeur demeure : les durées longues, notamment le 25 ans, représentent désormais près de 60 % des nouveaux prêts selon l’Observatoire Crédit Logement CSA. C’est un moyen pour les ménages de retrouver du souffle, même si ces durées allongées renchérissent le coût total du crédit.
Pourquoi la capacité d’achat varie-t-elle autant selon le taux ?
Un taux d’intérêt ne se résume pas à un pourcentage sur un contrat, c’est un multiplicateur de pouvoir d’achat. Pour comprendre la mécanique, imaginons un foyer pouvant consacrer 1 200 € par mois à son crédit.
- Avec un taux à 4,3 % sur 20 ans, il peut emprunter environ 215 000 €.
- Avec un taux à 3,5 % sur 20 ans, l’emprunt possible grimpe à 235 000 €.
- Si les taux redescendaient un jour à 2,5 %, l’emprunt dépasserait les 260 000 €.
Une simple variation de 0,8 point peut donc représenter plus de 20 000 € d’écart sur le budget immobilier. C’est la raison pour laquelle les ménages surveillent de près la courbe des taux : elle conditionne le type de bien, le quartier et parfois même la ville dans laquelle ils peuvent s’installer.
Les banques prêtent-elles plus facilement en 2025 qu’en 2024 ?
Oui, mais avec plus de nuances qu’il n’y paraît. Les banques ont rouvert légèrement les vannes, mais elles continuent d’appliquer un contrôle strict de la solvabilité. Le discours a changé, les critères beaucoup moins. Depuis 2024, la Banque de France impose des règles très claires : un taux d’endettement maximal de 35 %, une durée de prêt limitée à 25 ans (avec 2 ans de différé possible dans certains cas) et un reste à vivre suffisant selon la situation du foyer.
Cependant, la relation avec les clients s’est réchauffée. Les banques cherchent à attirer à nouveau des emprunteurs, car la production de crédit avait chuté d’environ 40 % en 2023, un niveau historiquement bas. Certaines proposent même des petites décotes de taux pour les clients multiservices ou les profils jeunes à fort potentiel.
Une amélioration se profile aussi sur les délais : là où un accord pouvait prendre six à huit semaines en 2024, les délais sont tombés à trois à cinq semaines fin 2025, signe que le marché se fluidifie à nouveau.

Le marché immobilier se redresse-t-il grâce à la baisse des taux ?
Un redressement progressif, mais bien réel. Après une année 2023 marquée par un recul de –21 % des transactions, le marché a commencé à retrouver des couleurs début 2025. Le volume annuel se stabilise autour de 900 000 ventes, contre 820 000 l’année précédente.
Cette reprise modérée s’explique par le retour d’une demande jusque-là gelée. Beaucoup de ménages avaient repoussé leur projet en attendant des taux plus bas et des prix plus accessibles. Même si les prix n’ont pas spectaculairement chuté, ils se sont ajustés de –4 % à –7 % dans de nombreuses villes, ce qui, combiné à des taux plus favorables, redonne du pouvoir d’achat.
On observe également le retour d’acheteurs qui avaient quitté les radars : les primo-accédants. Ils représentent désormais 38 % des achats en 2025, contre seulement 32 % en 2023. Leur retour marque un signe solide de normalisation du marché.
Faut-il acheter en 2025 ou attendre une nouvelle baisse des taux ?
C’est probablement la question la plus posée depuis l’automne : faut-il se lancer maintenant ou patienter encore quelques mois ? La réponse dépend du profil du ménage, mais une remarque s’impose. Les taux ne devraient pas redégringoler vers les niveaux de 2021. Les économistes de la Banque de France anticipent une stabilisation autour de 3 % à 3,3 % au deuxième semestre 2026, mais pas un retour à 2 %.
Ce niveau, même s’il reste inférieur à celui de 2023 et 2024, ne bouleversera pas autant la capacité d’achat qu’entre 2021 et 2023. Autrement dit : ceux qui attendent « le bon moment » risquent surtout de faire face à une hausse des prix si le marché continue de se réchauffer.
Pour beaucoup de ménages, l’opportunité réelle se joue en 2025, car le rapport entre taux, prix et volume d’offres disponibles est à son meilleur équilibre depuis deux ans.
Le crédit immobilier restera-t-il un levier accessible pour les acquéreurs ?
En 2025, oui, mais avec un cadre strict. Le crédit demeure un pilier du marché immobilier français, et malgré les turbulences récentes, il reste accessible pour les profils stables et bien préparés. Les banques cherchent à prêter, les taux se stabilisent et le marché redevient respirable. L’enjeu ne porte plus tant sur l’obtention du crédit que sur la capacité à bien anticiper son budget, gérer son reste à vivre et choisir une durée cohérente.
Le crédit immobilier reste ainsi un levier puissant pour acheter le bon bien au bon moment. Et en 2025, ce moment pourrait bien être maintenant.

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