
Quels sont les frais réels à prévoir lors d’un achat immobilier en France en 2025 ?
Pourquoi parle-t-on autant des “frais cachés” de l’achat immobilier en 2025 ?
Quiconque s’est déjà lancé dans un projet immobilier le sait : le prix affiché sur l’annonce n’est jamais le prix final. En 2025, cette réalité n’a fait que se renforcer. Entre les taux qui se sont stabilisés, les normes énergétiques qui se sont durcies et les coûts de transaction qui ont légèrement augmenté, le montant à prévoir dépasse souvent ce que les acheteurs imaginent au départ.
Sommaire
- Pourquoi parle-t-on autant des “frais cachés” de l’achat immobilier en 2025 ?
- Les frais de notaire représentent-ils vraiment 7 à 8 % du prix du bien ?
- Les frais liés au crédit ont-ils augmenté avec la remontée des taux ?
- Le coût de la garantie bancaire est-il vraiment incontournable ?
- Faut-il prévoir un budget pour le diagnostic énergétique et les travaux ?
- Les taxes et charges annexes peuvent-elles changer le coût réel de l’achat ?
- Conclusion : l’achat immobilier est-il vraiment plus cher qu’avant… ou simplement plus transparent ?
Cette confusion explique pourquoi près de 62 % des primo-accédants interrogés par l’Observatoire du Crédit estiment que les “frais annexes” sont la partie la plus stressante d’un projet. Et pour cause : certains postes peuvent représenter jusqu’à 10 % du coût total, un poids trop important pour être négligé.
L’objectif ici, c’est de remettre de la clarté là où beaucoup découvrent encore les chiffres trop tard.
Les frais de notaire représentent-ils vraiment 7 à 8 % du prix du bien ?
Oui… mais seulement si vous achetez dans l’ancien.
En 2025, les frais de notaire se situent autour de 7,5 à 8 % du prix d’achat pour un logement ancien, ce qui signifie qu’un bien affiché à 250 000 € nécessite entre 18 500 et 20 000 € de frais.
Dans le neuf, la facture tombe à 2 à 3 %, grâce à une fiscalité allégée et une structure de frais simplifiée. Pour le même bien à 250 000 €, cela représente 5 000 à 7 500 €. Une différence qui change tout, et qui explique pourquoi certains ménages hésitent entre neuf et ancien uniquement sur ce critère.
Ces frais englobent les droits de mutation (la plus grosse part), la rémunération du notaire et divers débours administratifs. Rien n’est vraiment “optionnel” : tout est obligatoire pour que la transaction soit juridiquement sécurisée.
Les frais liés au crédit ont-ils augmenté avec la remontée des taux ?
Pas directement, mais les courtiers constatent que les acheteurs doivent désormais intégrer des coûts complémentaires. D’abord, l’assurance emprunteur. Elle représente souvent 20 à 35 % du coût total du crédit. Sur un emprunt de 220 000 € sur vingt ans, elle peut peser 12 000 à 18 000 € à elle seule selon l’âge, la santé et les garanties choisies.
Ensuite, il y a les frais de dossier bancaire, qui varient généralement entre 600 et 1 200 €, et les frais éventuels de courtage, souvent situés entre 1 000 et 2 000 € selon le montant financé.
Le crédit n’a donc pas vu ses “frais” exploser en eux-mêmes, mais les taux plus élevés et l’assurance plus chère pour certains profils ont renforcé leur importance dans le budget final.
Le coût de la garantie bancaire est-il vraiment incontournable ?
La garantie est indispensable : elle protège la banque en cas de défaut de paiement. En 2025, deux grandes options existent toujours : l’hypothèque ou la caution.
La caution, gérée par des organismes spécialisés, représente souvent 1 500 à 3 000 € selon le montant emprunté. Elle est aujourd’hui choisie dans 7 cas sur 10, car elle est moins lourde à mettre en œuvre et une partie peut être restituée en fin de prêt.
L’hypothèque, plus ancienne, coûte généralement un peu plus cher (souvent 2 500 à 4 500 €), car elle nécessite un passage chez le notaire et une inscription au service de publicité foncière. Elle reste utile pour certains profils ou pour des projets où la caution est refusée.
Faut-il prévoir un budget pour le diagnostic énergétique et les travaux ?
En 2025, la question du DPE est devenue incontournable.
Un bien classé F ou G ne peut plus être loué, et un bien classé E devra être rénové d’ici quelques années. Même pour un achat en résidence principale, l’impact énergétique pèse lourd dans le budget.
Selon l’Ademe, une rénovation énergétique performante coûte en moyenne entre 400 et 900 €/m², ce qui place la facture entre 20 000 et 45 000 € pour un appartement de taille standard. Bien sûr, tout dépend de la situation du logement, mais les acheteurs doivent désormais intégrer cette perspective dès la visite.
Les biens classés A, B ou C se vendent plus cher, mais ils évitent des dépenses futures parfois colossales. En 2024, les biens très performants se vendaient 30 % plus vite et sans négociation dans plus d’un cas sur trois.

Les taxes et charges annexes peuvent-elles changer le coût réel de l’achat ?
Oui, et souvent plus qu’on ne le croit.
La taxe foncière, par exemple, varie considérablement d’une ville à l’autre. À Paris, elle reste très faible. Mais à Marseille, elle atteint des niveaux bien supérieurs. Dans certaines communes, elle peut représenter 1 500 à 2 000 € par an.
Viennent ensuite les charges de copropriété : ascenseur, chauffage collectif, travaux de façade ou de toiture… Une copropriété mal gérée peut rapidement grever un budget. Dans certains immeubles, les appels de fonds annuels dépassent 2 500 €, sans compter les travaux exceptionnels.
Enfin, les acheteurs de maisons doivent prévoir les coûts d’entretien, souvent sous-estimés : toiture, chaudière, jardin, clôtures… Des dépenses qui peuvent représenter 1 à 2 % de la valeur du bien par an.
Conclusion : l’achat immobilier est-il vraiment plus cher qu’avant… ou simplement plus transparent ?
Le marché immobilier de 2025 n’est pas devenu plus coûteux par magie. Il est devenu plus lisible, plus exigeant et plus encadré. Là où certaines dépenses passaient sous le radar, elles sont désormais connues, documentées et intégrées dans le calcul global.
Acheter reste un investissement solide, mais un investissement qui s’anticipe.
Les “frais cachés” n’ont rien de mystérieux : ce sont les étapes nécessaires pour sécuriser un projet de vie.
Et un acheteur bien informé transforme ces coûts en simples lignes budgétaires — et non en mauvaises surprises.
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