
Logement étudiant : un marché toujours sous tension en 2025
Logement étudiant 2025 – Avec plus de 3 millions d’étudiants inscrits dans l’enseignement supérieur, la demande de logements étudiants reste très forte.
Selon LocService, le rapport entre offre et demande est de 1 à 7 dans les grandes villes comme Paris, Lyon ou Bordeaux.
Même les villes moyennes, jadis plus accessibles, affichent des tensions inédites.
Résultat : les loyers étudiants ont augmenté de 5,8 % en un an à la rentrée 2025.
Pour les investisseurs, c’est un marché à la fois complexe et prometteur.
Sommaire
Des loyers en hausse, une demande qui explose
Les loyers continuent de grimper dans toutes les métropoles :
- Paris : 915 € / mois (+4 %)
- Lyon : 710 € / mois (+6 %)
- Toulouse : 620 € / mois (+5,5 %)
- Bordeaux : 650 € / mois (+5 %)
- Montpellier : 580 € / mois (+7 %)
- Angers : 520 € / mois (+6,3 %)
Cette hausse s’explique par la rareté des studios et des T1, mais aussi par la requalification du parc ancien grâce aux rénovations énergétiques obligatoires.
Les villes universitaires de taille moyenne, comme Poitiers, Pau ou Besançon, profitent désormais de reports massifs d’étudiants des grandes métropoles.
Le boom des résidences étudiantes privées
Face à la demande, les opérateurs privés redoublent d’activité.
En 2025, plus de 30 000 nouveaux logements étudiants ont été livrés, principalement dans les villes de taille intermédiaire.
Des marques comme Cardinal Campus, Nemea ou Studéa multiplient les programmes connectés, durables et équipés (coworking, conciergerie, fitness…).
Le rendement moyen reste attractif : 4,3 à 5 %, avec une vacance quasi nulle.
Ces résidences séduisent aussi les investisseurs particuliers grâce au statut LMNP, toujours avantageux fiscalement.
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Une crise structurelle du logement étudiant public
Le parc public reste insuffisant.
Le CROUS ne loge que 175 000 étudiants, soit à peine 5 % de la population étudiante totale.
Les délais d’attente s’allongent, et les réhabilitations peinent à suivre la demande.
Le gouvernement prévoit la création de 50 000 lits supplémentaires d’ici 2028, mais la majorité du besoin immédiat repose encore sur le marché privé.
Certaines collectivités expérimentent des baux intergénérationnels ou des logements solidaires pour répondre à l’urgence.
Un segment porteur pour les investisseurs
Le logement étudiant reste l’un des segments les plus sûrs du marché locatif.
La rotation rapide, la demande constante et les aides publiques (APL, Visale, etc.) assurent un bon taux d’occupation.
Les villes moyennes à fort potentiel — Lorient, Troyes, La Rochelle, Clermont-Ferrand — offrent des rendements supérieurs à 5,5 %.
Le défi principal : adapter les biens aux nouvelles normes environnementales et au budget limité des locataires.
Conclusion
En 2025, le logement étudiant reste un pilier du marché locatif français.
Tendu mais stable, rentable mais exigeant, il attire une nouvelle génération d’investisseurs conscients de son potentiel durable.
Pour les villes universitaires, le défi n’est plus d’attirer les étudiants, mais de pouvoir les loger.
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