Étudiant : les logements étudiants subissent la pénurie immobilière

Les logements étudiants sont en perte de vitesse en termes de construction, alors que les investisseurs pourraient investir sereinement dans ce secteur porteur (entre 5,3 % et 6,7 % de rendement).

Les étudiants sont confrontés à la pénurie des logements. Si la colocation est très intéressante elle reste une solution finale et non un désir immédiat. En effet, 1,6 million d’étudiants désirent avoir leur indépendance. Le nombre de chambre est bien trop inférieur à la demande.

Une forte progression de la demande étudiante

Un segment porteur pour les investisseurs.

Un segment porteur pour les investisseurs.

Les étudiants en post-bac sont de plus en plus nombreux. 2,47 millions d’étudiants se sont inscrits en septembre dernier et 63 % étaient universitaires. On constate une augmentation de 1,5 %. La France prend la troisième place en termes d’accueil d’étudiants étrangers ce qui porte la population étudiante à 12 % et d’ici à 2025 on estime à 17 % la population étudiante totale.

Une pénurie importante

La construction de logements étudiants est presque inéxistante par rapport à la demande. Seul 9 000 chambres ont été prévues pour les années à venir. Mais pour proposer à ces étudiants une meilleur qualité de vie le gouvernement a mis en place le « plan 40 000 ». Objectif, mise en chantier de 40 000 logements étudiants d’ici à 2017.

Un segment à fort potentiel

Avec un taux de rendement compris entre 5,3 % et 6,7 % selon l’emplacement et la qualité du bien immobilier. Les investisseurs sont susceptibles de promouvoir ce type de bien immobilier. Le logement étudiant devient un segment à fort potentiel. En effet, avec les parents souvent garants des logements et le gouvernement qui fournit des aides assez conséquente via les allocations. Mais attention la loi de l’offre et de la demande entre en jeu et le nombre de bien reste limité par rapport au nombre d’investisseurs.

Rentrée 2013 : La nouvelle caution pour les logements étudiants

Caution locative étudianteLe 19 août dernier la ministre de l’enseignement supérieur, Geneviève Fioraso, a annoncé la mise en place d’une caution locative étudiante.

Cette caution locative a pour but d’aider les jeunes étudiants à financer un logement en leur apportant une deuxième caution. Ce dispositif applicable à compter de la rentrée 2013 sera d’abord réservé à un certain nombre d’étudiants. Il  a pour vocation de se généraliser au printemps 2014. Mais cette caution fait elle l’unanimité ?  Si l’idée semble intéressante, elle soulève cependant une forte polémique dans le secteur des étudiants.

 

  • 1 % seulement des plus de 2 millions d’étudiants

L’UNEF a réagi rapidement à la déclaration de Madame le ministre, concernant la caution locative étudiante. L’Union National des Etudiants de France, annonce que – moins de 1 % des plus de 2 millions d’étudiants vont pouvoir bénéficier de cette aide.  Cette aide sera dispensée en priorité aux étudiants  sans caution solvable. Dès la rentrée, elle touchera les étudiants issus d’une famille monoparentale, ceux isolés de leur famille ou les étrangers. Soit pour commencer entre 1 500 et 2 000 étudiants, pour passer dans un deuxième temps, au printemps prochain, à près d’environ 20 000 étudiants.

  • la crainte d’une stigmatisation

L’Union National des Etudiants voit d’un œil critique cette mesure. Pour eux, elle « désigne » les étudiants qui sont plus enclin à avoir des difficultés financières. ce qui provoquera, selon l’UNEF, une certaine méfiance des propriétaires qui feront face à ces étudiants.

  • Les demandes seront elles traitées à temps ?

Les services du CROUS, qui sont chargés de gérer les demandes vont devoir faire face, en un temps record, à une affluence de demandes. Le dispositif prenant effet pour cette rentrée 2013, ces services auront beaucoup de mal à faire face.

  • Un poids lourd dans le budget logement des étudiants

Les étudiants craignent de voir s’alourdir leur budget logement. Les étudiants bénéficiant de cette aide devront verser une cotisation équivalente à 1,5 % du loyer à l’État. Cette cotisation a pour but de couvrir les risques d’impayés, selon le gouvernement.

Alors cette caution locative étudiante était-elle une bonne ou une mauvaise chose ? Nos étudiants doivent ils penser à la coloc ?

Attendons les premiers retours des étudiants qui pourront en bénéficier lors de cette rentrée.

Affaire à suivre…

 

Lesiteimmo.com