Alors que le marché locatif reste tendu dans de nombreuses villes françaises, la gestion des biens devient de plus en plus technique. En 2025, avec la généralisation du DPE opposable, le durcissement des règles sur les passoires thermiques et l’essor des litiges locataires-propriétaires, déléguer la gestion locative à un professionnel n’a jamais autant divisé.
Sommaire
Des missions qui s’élargissent (et se complexifient)
La gestion locative ne se limite plus à encaisser les loyers ou envoyer une quittance. En 2025, elle comprend :
- La sélection rigoureuse des locataires (analyse de solvabilité, vérification des documents),
- Le respect des nouvelles obligations environnementales, notamment sur la performance énergétique,
- Le suivi des travaux, des diagnostics, de l’entretien courant,
- La gestion administrative et juridique : déclaration des revenus fonciers, suivi des contentieux, régularisation des charges.
Selon une étude menée par l’UNIS (Union des Syndicats de l’Immobilier) en février 2025, près de 62 % des bailleurs particuliers déclarent ne plus se sentir à l’aise avec la réglementation locative actuelle, en particulier les jeunes investisseurs.
Un service payant, mais qui peut sécuriser le rendement
Le principal frein reste bien sûr le coût de la gestion locative. En moyenne, une agence facture entre 6 % et 9 % TTC du loyer annuel hors charges, auxquels s’ajoutent les frais de mise en location (rédaction du bail, état des lieux) équivalents à un mois de loyer.
Mais selon les chiffres de l’Observatoire Clameur (2024), les biens gérés en agence restent vacants en moyenne 20 % moins longtemps que ceux gérés en direct, grâce à une commercialisation plus efficace. Autre indicateur : le taux d’impayés chute à 1,9 % en gestion professionnelle, contre 4,7 % pour les bailleurs autonomes.
Des plateformes numériques qui bousculent le modèle
En parallèle, de nouvelles solutions hybrides se développent. Des acteurs comme Flatlooker, Gererseul, Imodirect ou Luko proposent une gestion 100 % en ligne, à partir de 29 € par mois, souvent avec des outils de signature électronique, de suivi des loyers et d’assistance juridique.
Un bailleur qui maîtrise les outils numériques et connaît la législation peut ainsi optimiser ses coûts tout en gardant la main.
Quand passer par une agence reste indispensable
Confier son bien à un professionnel reste fortement recommandé dans les cas suivants :
- Résidence principale éloignée du bien mis en location,
- Multipropriété (2 biens ou plus à gérer),
- Locataire à profil délicat (revenus précaires, garants étrangers, etc.),
- Biens soumis à des contraintes juridiques spécifiques (colocation, meublé de tourisme, copropriété sensible…).
Comme le souligne Jean-Marc Torrollion, ancien président de la FNAIM :
« Le coût d’une gestion professionnelle peut paraître élevé, mais il reste inférieur à celui d’un impayé ou d’une procédure mal menée. »

Conclusion
En 2025, la gestion locative n’est plus une tâche d’appoint. Si les bailleurs aguerris et digitalisés peuvent s’en charger seuls, le recours à une agence reste gage de sérénité, surtout face à une réglementation dense et mouvante. Dans un contexte de professionnalisation croissante de la location, externaliser n’est plus un luxe, mais un choix stratégique.
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