
Acheter en hiver 2025 ou attendre le printemps ? Ce que les chiffres prouvent vraiment
Pourquoi cette question revient-elle chaque année… et davantage encore en 2025 ?
Chaque hiver, les acheteurs se posent la même question : faut-il passer à l’action maintenant, quand le marché ralentit, ou attendre les beaux jours pour profiter d’un choix plus vaste et d’un marché réputé plus dynamique ?
En 2025, ce dilemme est encore plus fort, car les acheteurs sortent de deux années de montagnes russes immobilières. Taux élevés, correction des prix, DPE redessiné, reprise timide des transactions… L’hiver n’est plus simplement une saison froide : c’est devenu un moment stratégique.
Sommaire
- Pourquoi cette question revient-elle chaque année… et davantage encore en 2025 ?
- Les prix sont-ils vraiment plus bas en hiver ?
- Le choix des biens est-il vraiment plus limité ?
- Les taux immobiliers jouent-ils un rôle dans ce choix saisonnier ?
- Acheter en hiver permet-il vraiment d’évaluer le bien plus objectivement ?
- Faut-il attendre le printemps 2025 ?
- Conclusion : acheter en hiver 2025, un pari risqué ou une stratégie intelligente ?
Selon les notaires, près de 28 % des projets immobiliers se suspendent entre novembre et février, par prudence ou par méconnaissance du marché. Pourtant, les chiffres récents montrent que l’hiver n’est pas seulement un “entre-deux” : c’est une fenêtre d’opportunité pour certains profils.
Les prix sont-ils vraiment plus bas en hiver ?
Les données sont claires.
Entre décembre et février, les prix négociés sont 2 à 4 % inférieurs à ceux des mois de mai et juin, selon l’Observatoire Immobilier du Crédit Logement. Cette différence n’a rien d’un hasard : le nombre d’acheteurs baisse, mais les vendeurs motivés, eux, restent présents.
Cette période concentre davantage de ventes avec décote. En 2024, 37 % des biens vendus en hiver ont été négociés à la baisse contre seulement 22 % au printemps. L’hiver apporte moins de concurrence, moins de surenchère et parfois plus de transparence.
L’acheteur hivernal n’est pas celui qui “subit la saison”, c’est celui qui obtient les meilleures marges.
Le choix des biens est-il vraiment plus limité ?
Oui, mais pas au point de bloquer un projet.
L’hiver réduit l’offre disponible d’environ 15 %, principalement parce que de nombreux particuliers préfèrent mettre en vente au printemps. Mais ce manque apparent se compense souvent par la qualité des biens restés sur le marché.
Paradoxalement, c’est en hiver que les biens “mal positionnés” (prix trop élevés, photos moyennes, état discutable) reviennent à des niveaux raisonnables. Les vendeurs ajustent leurs prix pour éviter de rester six mois de plus en vitrine.
L’hiver favorise la mise à prix réaliste, un avantage décisif pour les acheteurs.
Les taux immobiliers jouent-ils un rôle dans ce choix saisonnier ?
En 2025, les taux sont revenus autour de 3,4 à 3,6 %, et les banques adoptent une politique plus souple que celle de 2023–2024. Ce qui change en hiver, c’est le nombre de dossiers à traiter : il chute d’environ 30 %, ce qui accélère les traitements et améliore les conditions d’emprunt pour certains profils.
Des courtiers rapportent que les meilleurs profils obtiennent des taux légèrement réduits entre décembre et février. Parfois jusqu’à 0,10 à 0,15 point de moins qu’au printemps, simplement parce que la concurrence entre dossiers est limitée.

L’hiver offre donc un environnement bancaire plus fluide, plus rapide et souvent plus favorable.
Acheter en hiver permet-il vraiment d’évaluer le bien plus objectivement ?
C’est l’un des secrets les mieux gardés du marché immobilier.
Visiter un logement en janvier, c’est le voir dans ses pires conditions :
moins de lumière, température basse, humidité présente, circulation plus dense…
Autrement dit : si le logement vous semble agréable en hiver, il sera excellent au printemps.
Un appartement froid, sombre ou mal isolé ne peut plus cacher ses défauts.
Un bien bruyant révèle davantage sa réalité quand les fenêtres restent fermées toute la journée.
L’hiver permet une vraie évaluation technique, là où le printemps embellit tout… parfois trop.
Faut-il attendre le printemps 2025 ?
Le printemps reste la saison la plus dynamique : davantage d’offres, davantage de transactions, plus de concurrence. C’est une saison parfaite pour celui qui cherche un bien atypique, un emplacement très précis ou une configuration rare.
Mais c’est aussi la saison où les vendeurs deviennent moins flexibles et où les prix repartent légèrement à la hausse.
En 2024, les prix du printemps sont en moyenne 3 % plus haut qu’en hiver dans les zones tendues. Et les délais de vente raccourcis à 45 jours contre 63 jours en janvier.
Le printemps est une saison d’opportunité… mais aussi de compétition.
Conclusion : acheter en hiver 2025, un pari risqué ou une stratégie intelligente ?
Acheter en hiver 2025 n’est pas un pari, c’est un choix stratégique.
C’est la saison où les vendeurs sont plus ouverts à la négociation. Où les banques sont plus disponibles, où les défauts du bien apparaissent sans artifice, et où les acheteurs disposent d’un terrain moins concurrentiel. Le printemps reste idéal pour le choix. L’hiver reste imbattable pour le prix.
La vraie question n’est donc plus “quelle est la meilleure saison pour acheter ?”, mais “quelle est la meilleure saison pour mon projet ?”. En 2025, ceux qui misent sur l’hiver jouent souvent gagnant.
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