
Crédit immobilier 2025 : stabilité fragile et nouvelles règles du jeu
Après la tempête de 2023–2024, le crédit immobilier souffle un vent d’apaisement.
En 2025, le taux moyen s’établit à 3,4 %, contre 4,2 % un an plus tôt.
Les conditions de prêt s’assouplissent légèrement, même si les établissements restent prudents.
Les financements “verts” gagnent du terrain, portés par la réglementation européenne et la demande sociétale.
Sommaire
Des taux qui se stabilisent mais ne redescendent pas encore
La Banque de France confirme une stabilisation du coût de l’argent :
- 3,4 % sur 20 ans,
- 3,6 % sur 25 ans,
- et 3,1 % sur 15 ans.
Les écarts entre banques demeurent faibles, mais la négociation redevient possible pour les bons profils.
Les courtiers constatent une hausse des accords de financement (+12 %) au premier semestre 2025, un signe encourageant.
Des critères d’octroi légèrement assouplis
Le Haut Conseil de Stabilité Financière (HCSF) a révisé les règles d’endettement.
Le taux d’effort maximum passe de 35 % à 37 %, et la durée des prêts peut à nouveau atteindre 27 ans pour les projets avec travaux.
Ces ajustements redonnent de l’air aux primo-accédants et aux ménages modestes, longtemps exclus du marché.
Les banques redéploient aussi leurs offres de prêts relais et prêts à impact.
Le retour des aides et du prêt à taux zéro (PTZ)
Le PTZ nouvelle génération entre en vigueur en 2025.
Il couvre jusqu’à 40 % du montant du projet pour les logements neufs durables ou rénovés en zone tendue.
Les plafonds de revenus ont été élargis, permettant à 6,5 millions de ménages supplémentaires d’y accéder.
Combiné à MaPrimeRénov’, le PTZ devient un levier essentiel pour relancer la primo-accession.
L’essor du crédit vert et responsable
Le financement durable s’impose.
Les banques proposent des crédits à impact, avec un taux réduit (jusqu’à –0,30 pt) pour les biens énergétiquement performants (DPE A/B ou travaux à la clé).
En 2025, ces prêts représentent près de 25 % des nouvelles souscriptions.
Certains établissements (Crédit Agricole, BPCE, LCL) intègrent un score ESG dans leurs décisions d’octroi.
Les acheteurs restent prudents
Malgré l’amélioration du climat, les ménages demeurent attentistes.
Le pouvoir d’achat immobilier reste en baisse de 15 % par rapport à 2021.
Les durées d’emprunt s’allongent (moyenne : 23,4 ans) et les apports personnels restent élevés (environ 20 % du montant).
Les experts prévoient un retour progressif à la normale d’ici 2026, porté par la stabilisation économique et la baisse de l’inflation.
Conclusion
En 2025, le crédit immobilier se réinvente sans s’emballer.
Entre stabilité des taux, nouveaux dispositifs d’aide et finance durable, il devient plus responsable, mais aussi plus sélectif.
Les emprunteurs avisés ont tout intérêt à préparer leur dossier en amont et à miser sur la performance énergétique de leur futur bien.
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