
Fiscalité verte 2025 : quand l’État récompense les propriétaires responsables
Alors que la transition écologique s’impose dans tous les secteurs, l’immobilier fait figure de priorité.
L’État a engagé une révolution fiscale verte, récompensant les comportements vertueux et sanctionnant les retards de mise aux normes.
Cette mutation redessine profondément les stratégies d’investissement et de gestion patrimoniale.
Sommaire
Un impôt local désormais modulé selon la performance énergétique
Depuis janvier 2025, les communes peuvent moduler la taxe foncière selon le niveau de DPE des logements.
Les biens classés A à C bénéficient d’une réduction de 15 à 30 %, tandis que les passoires thermiques (E à G) subissent un malus jusqu’à +25 %.
Objectif : inciter les propriétaires à engager des rénovations rapides.
Les villes pionnières comme Grenoble, Rennes, Bordeaux et Angers ont déjà adopté cette fiscalité différenciée, saluée pour son efficacité.
Un nouvel avantage fiscal pour les rénovations durables
La réforme du déficit foncier vert permet de déduire jusqu’à 31 400 € de travaux énergétiques sur les revenus imposables.
Ce dispositif remplace partiellement les anciens avantages du Pinel, recentrés sur la rénovation plutôt que la construction neuve.
Les particuliers qui réalisent une rénovation complète (gain de deux classes DPE) bénéficient d’un crédit d’impôt additionnel de 15 %.
Un signal fort qui oriente l’investissement vers la modernisation écologique du parc existant.
La fiscalité verte au service des collectivités
Les collectivités locales profitent elles aussi de ce virage.
Les opérations de désartificialisation ouvrent droit à des abattements fonciers, tandis que les friches réhabilitées sont exonérées d’impôt sur le foncier bâti pendant cinq ans.
Cette mesure favorise la reconstruction sur l’existant, en cohérence avec la loi ZAN.
En parallèle, l’État crée un fonds de transition écologique de 1,5 milliard d’euros, dédié aux territoires exemplaires en matière d’aménagement durable.

Les investisseurs institutionnels s’alignent
Les grands acteurs de l’investissement immobilier adoptent des critères ESG renforcés.
Les SCPI et OPCI labellisés “verts” bénéficient désormais d’une fiscalité allégée sur les revenus locatifs (taux d’imposition réduit de 17 % à 12 %).
Les portefeuilles non conformes, eux, sont taxés plus lourdement sur leurs actifs énergivores.
Cette différenciation fiscale incite les fonds à verdir massivement leurs patrimoines.
Le “capital durable” devient une norme plus qu’une tendance.
Les passoires thermiques de plus en plus pénalisées
Les propriétaires de logements classés F ou G voient leur fiscalité se durcir. Impossibilité d’amortir les charges liées à ces biens. Hausse de la taxe foncière et exclusion progressive des dispositifs locatifs avantageux.
Une “taxe carbone immobilière” locale est à l’étude pour 2026, visant les résidences principales très énergivores.
L’objectif est clair, réorienter les flux financiers vers les logements performants.
Conclusion
En 2025, la fiscalité devient un outil central de la transition écologique immobilière.
Entre bonus pour les rénovateurs et malus pour les retardataires, elle récompense la responsabilité et la performance.
L’immobilier durable n’est plus seulement rentable, il est fiscalement gagnant.
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