Immobilier Neuf : un regain d’espoir malgré une crise persistante
L’immobilier neuf sort quelques chiffres, que le ministère de la transition énergétique vient publié. Un vent d’optimisme pour ces résultats, mais sans grand bon pour retrouver l’euphorie dans ce secteur du logement. Malgré la hausse des réservations, on note encore une baisse des réservations pour le secteur du neuf. Alors quel impact cela va engendré sur les professionnels du secteur et le marché de l’emploi dans le bâtiment.
Un vent d’optimisme pour le logement neuf ?
L’annonce récente d’une légère augmentation des réservations de logements neufs au deuxième trimestre 2024 suscite un certain optimisme. Dans un secteur qui traverse une crise profonde depuis plusieurs années. Selon les chiffres publiés par le ministère de la Transition écologique, les réservations de logements neufs commercialisés par des promoteurs immobiliers enregistrent une hausse de 3,3% par rapport au trimestre précédent, atteignant un total de 16.199 unités. Cette progression, bien que modeste, marque la première hausse trimestrielle après une longue période de déclin.
Quelles sont les secteurs qui montrent un rebond ?
Les détails montrent que cette croissance est principalement tirée par les réservations de nouvelles constructions. En effet, elles marquent une augmentation de 2,4%. Alors que les logements neufs en cours de construction sur des structures existantes bondissent de 10,4%. Ces chiffres, bien que encourageants, doivent toutefois être interprétés avec prudence.
Quelles sont les raisons de cette tendance sur l’immobilier neuf ?
En effet, sur une base annuelle, le nombre de réservations continue de baisser. On note une chute de 11,9% par rapport au deuxième trimestre 2023. Cette tendance négative est particulièrement marquée dans le segment des nouvelles constructions. La diminution atteint 14,2% dans ce secteur. Ce contexte reflète les difficultés économiques persistantes qui pèsent sur le secteur de la construction neuve. Notamment en raison de la hausse des coûts de construction et des conditions de financement plus strictes.
Parallèlement, le nombre de nouveaux logements mis en vente par les promoteurs diminuent également de 4,1% par rapport au premier trimestre 2024. Mais on peut également noté la baisse de 35,7% sur un an. Cette réduction de l’offre concerne principalement les appartements, dont les mises en vente ont reculé de 5%. Tandis que le nombre de maisons mises sur le marché augmente de près de 10%. Le stock global de logements neufs disponibles est en baisse, ce qui accentue les tensions sur le marché.
Quel impact sur les prix de l’immobilier neuf ?
Le prix des appartements neufs connaît une légère diminution, avec un prix moyen au mètre carré s’établissant à 4.749 euros. Chiffre en baisse de 1% par rapport au trimestre précédent. Cependant, cette baisse ne concerne pas tous les types de biens, les studios étant exclus de cette tendance.
L’emploi et la crise du neuf, qu’en est il ?
Ces évolutions interviennent dans un contexte où la crise du logement neuf s’aggrave, avec des effets directs sur l’emploi dans le secteur du bâtiment. Depuis le début de l’année, 25.000 emplois ont déjà été supprimés. Et les prévisions de la Fédération française du bâtiment sont alarmantes. Car la fédération prévoit la perte de 150.000 emplois d’ici 2025 si aucune mesure de relance n’est mise en place.
En conclusion, bien que l’augmentation des réservations de logements neufs au deuxième trimestre 2024 offre une lueur d’espoir, la situation globale du secteur reste préoccupante. Les acteurs de l’immobilier et les pouvoirs publics devront conjuguer leurs efforts pour redynamiser le marché et prévenir une crise sociale majeure liée à la destruction massive d’emplois dans le bâtiment.
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