
Copropriétés : la rénovation collective s’accélère en 2025
Après des années de retard, les copropriétés françaises se mettent enfin au vert.
La loi Logement Durable 2025 a rendu obligatoire le plan pluriannuel de travaux (PPT) pour tous les immeubles, y compris les petites copropriétés.
Objectif, améliorer la performance énergétique d’un parc vieillissant, souvent énergivore.
Selon l’Agence nationale de l’habitat (Anah), plus de 60 % des copropriétés françaises sont classées D ou E au DPE collectif.
Mais la dynamique s’enclenche, 1 copropriété sur 4 a déjà lancé un audit complet depuis janvier.
Sommaire
Le plan pluriannuel de travaux devient incontournable
Depuis le 1er janvier 2025, toutes les copropriétés doivent adopter un plan de rénovation à 10 ans.
Ce plan, basé sur un diagnostic énergétique global, identifie les travaux prioritaires et leur financement.
Les syndics professionnels jouent un rôle central : ils doivent proposer un calendrier et voter les premières tranches en assemblée générale.
Les manquements peuvent entraîner des sanctions financières et des restrictions pour la location de biens énergivores.
“Le PPT n’est plus une option, c’est un outil stratégique de gestion du patrimoine collectif”, rappelle la FNAIM.
Des aides financières renforcées
Pour accélérer la transition, le gouvernement a simplifié et amplifié les aides à la rénovation collective.
Le dispositif MaPrimeRénov’ Copropriétés couvre jusqu’à 30 % des dépenses, avec un bonus de 10 % pour les bâtiments atteignant un gain énergétique supérieur à 35 %.
Les éco-prêts collectifs atteignent désormais 50 000 € par logement, remboursables sur 15 à 20 ans.
L’État et certaines collectivités proposent également des subventions d’ingénierie pour financer les audits, souvent coûteux.
En 2025, le budget national dédié à la rénovation collective atteint 2,1 milliards d’euros.
Des résultats visibles et mesurables
Les premières rénovations collectives réalisées depuis 2023 commencent à porter leurs fruits.
Selon l’Ademe, une copropriété rénovée peut réduire jusqu’à 45 % sa consommation énergétique, et ses charges communes de 25 %.
Les gains de confort et de valorisation sont nets : les appartements rénovés se vendent 8 à 12 % plus chers.
Dans les grandes villes, les opérations exemplaires, comme celles de Grenoble, Lille ou Dijon — servent désormais de modèles nationaux.
La réussite repose sur la concertation entre syndics, architectes et entreprises labellisées RGE.
L’enjeu de la gouvernance collective
Au-delà des questions techniques, la rénovation collective met en lumière un défi social : mobiliser les copropriétaires.
La lourdeur des décisions, la disparité des moyens et les contraintes budgétaires freinent encore certains projets.
Des outils digitaux apparaissent pour faciliter le vote en ligne, le suivi des travaux et la transparence financière.
Le mouvement des “copros vertes”, initié à Lyon et Strasbourg, démontre qu’une gouvernance participative peut accélérer les chantiers.
Conclusion
En 2025, la rénovation énergétique collective n’est plus un concept, mais une obligation organisée et soutenue.
Entre aides renforcées, nouveaux outils et valeur patrimoniale accrue, les copropriétés disposent enfin des leviers nécessaires pour agir.
Rénover ensemble, c’est préserver durablement son patrimoine.
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