
Cantal : l’eldorado discret des résidences secondaires à prix plancher
Pendant longtemps, le Cantal a souffert d’une image de département enclavé. Pourtant, la tendance s’inverse. Avec ses paysages préservés, ses villages de caractère et des prix immobiliers défiant toute concurrence. Il attire désormais une nouvelle clientèle. Le mètre carré y coûte en moyenne 1 140 €, selon les notaires d’Auvergne. Soit quatre fois moins que la moyenne nationale (4 640 €/m² à Paris) et trois fois moins qu’à Clermont-Ferrand.
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Cette accessibilité transforme le Cantal en terre promise pour les résidences secondaires. Selon l’Insee, près de 20 % des logements du département sont aujourd’hui des résidences secondaires. Un chiffre en constante augmentation. Et ce mouvement est loin de se limiter aux retraités. De jeunes familles urbaines viennent y chercher un pied-à-terre, à deux ou trois heures de route de Lyon ou Toulouse.
Des prix imbattables, même pour une maison de campagne
À Murat ou Saint-Flour, il n’est pas rare de voir des annonces de maisons de bourg à 70 000 – 90 000 €, avec jardin ou dépendance. Dans certains hameaux, les prix descendent même sous les 50 000 € pour des surfaces de 100 m² à rénover.
« Avec 80 000 €, on peut s’offrir une maison en pierre avec terrain, ce qui est devenu impensable dans beaucoup d’autres régions », souligne un agent d’Aurillac.
Aurillac, justement, reste accessible malgré son statut de préfecture : 1 430 €/m² en moyenne pour une maison familiale, contre 2 950 €/m² à Clermont-Ferrand. À ce tarif, les acquéreurs obtiennent à la fois des services urbains (écoles, hôpital, commerces) et un cadre de vie à taille humaine.
Résidences secondaires et tourisme vert : un marché en pleine mutation
Le Cantal mise sur le tourisme vert pour se réinventer. Chaque année, le département enregistre environ 2 millions de nuitées touristiques. Dont une part croissante dans les gîtes et maisons de campagne. Les résidences secondaires servent donc souvent de biens mixtes. Elles s’utilisent une partie de l’année, elles se louent en saisonnier le reste du temps.
Les loyers restent contenus, mais offrent une rentabilité intéressante au regard des prix d’achat :
- 450 à 550 €/mois pour un T3 meublé à Aurillac,
- 350 à 400 € pour une maison rénovée à Murat ou Saint-Flour,
- 500 €/semaine en location touristique l’été dans le Massif central.
De quoi atteindre des rendements bruts de 6 à 8 %, à condition de bien cibler son emplacement.
Une attractivité discrète mais durable
Contrairement à d’autres départements ruraux où le marché reste figé. Le Cantal bénéficie d’un effet « découverte ». Les citadins y voient un refuge abordable, les retraités un lieu de vie calme, et les investisseurs un terrain encore vierge de spéculation.
L’arrivée d’acheteurs extérieurs fait doucement grimper les prix (+4 % en cinq ans), mais sans excès. Le risque principal reste la vacance locative dans les zones trop reculées. Où certains biens peinent à trouver preneur. Mais pour qui choisit un bourg vivant, proche d’une gare ou d’un axe routier, le pari reste peu risqué.
En conclusion : le cantal un pari de bon sens
Le Cantal ne promet pas de plus-value fulgurante. Mais il offre quelque chose de plus rare aujourd’hui : la possibilité d’acheter une maison au prix d’un petit studio en métropole, avec en prime un cadre naturel préservé. Pour un acquéreur de résidence secondaire ou un investisseur patient, c’est un pari de bon sens. Un marché discret, mais solide, qui pourrait bien devenir le secret le mieux gardé d’Auvergne.
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