
Foncier 2025 : comment la France repense la gestion de ses terrains
La gestion du foncier est l’un des plus grands défis immobiliers de la décennie.
Entre inflation des prix, rareté du terrain constructible et restrictions environnementales, les collectivités comme les promoteurs doivent s’adapter.
Depuis l’entrée en vigueur du Zéro Artificialisation Nette (ZAN), la France vise une réduction de 50 % de la consommation d’espaces naturels d’ici 2031.
La conséquence, le recyclage du foncier devient la nouvelle frontière de la construction.
Sommaire
Des prix fonciers en forte hausse
Selon la FNSafer, le prix moyen du terrain constructible atteint 98 000 € en 2025, soit une hausse de +5 % sur un an.
Dans certaines zones tendues (PACA, Île-de-France, Rhône-Alpes), la progression dépasse même +10 %.
Cette flambée pousse les promoteurs à réduire les tailles de parcelles et à privilégier la densification intelligente.
Les maisons neuves sur petits lots se multiplient, avec des superficies de terrain divisées par deux en 10 ans.
La loi ZAN change les règles du jeu
Le ZAN impose un équilibre entre développement urbain et préservation des sols.
Les communes doivent désormais prouver que toute nouvelle construction compense une désartificialisation équivalente ailleurs.
En bref, les projets se déplacent vers les friches industrielles, foncières ou militaires.
Le Fonds Friches, doté de 700 millions d’euros, finance plus de 1 500 opérations de requalification en 2025.
“Le terrain nu devient une denrée rare, mais le terrain recyclé une ressource d’avenir”, analyse un urbaniste de la FPI.

Le recyclage urbain, nouveau moteur de la construction
Les promoteurs s’emparent des terrains déjà artificialisés : anciens parkings, usines désaffectées, zones d’activités obsolètes.
Ces opérations nécessitent des études techniques lourdes (pollution, sols, réseaux), mais elles s’avèrent plus durables à long terme.
Certaines villes comme Rouen, Metz, Angoulême ou Béziers ont déjà transformé d’anciennes zones industrielles en quartiers mixtes bas carbone.
Ce modèle séduit les collectivités, car il allie urbanisme sobre et renaissance économique locale.
Le foncier devient un enjeu politique et territorial
En 2025, la répartition du foncier constructible devient un enjeu majeur de gouvernance.
Les régions réclament plus d’autonomie pour adapter les quotas ZAN à leurs besoins réels.
Les maires, eux, tentent de concilier attractivité économique et préservation environnementale.
De nouvelles bourses foncières locales apparaissent, permettant de recenser, échanger et valoriser les terrains à requalifier.
La data et les outils géospatiaux deviennent essentiels pour piloter cette transformation.
Conclusion
Le foncier 2025 est rare, cher, mais intelligent. L’époque de l’étalement urbain illimité est révolue : place à la reconstruction de la ville sur la ville.
Entre ZAN, innovation et responsabilité, le terrain devient un levier stratégique du logement durable.
L’avenir de la construction passe désormais par la sobriété foncière et la créativité territoriale.
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