
Copropriété 2025 : nouvelles règles, nouvelles responsabilités
Nouvelles règles copropriété 2025 – La copropriété française, longtemps jugée rigide et vieillissante, vit une modernisation inédite. La loi Logement 2025, entrée en vigueur début janvier, poursuit un double objectif : simplifier la gestion et accélérer la transition énergétique.
Avec 10 millions de logements en copropriété, ce cadre juridique renouvelé touche un Français sur cinq.
Syndics, conseils syndicaux et copropriétaires doivent désormais composer avec une série de nouvelles obligations : plan pluriannuel de travaux renforcé, carnet numérique du bâtiment, vote électronique élargi et sanctions accrues en cas de négligence énergétique.
Sommaire
Le plan pluriannuel de travaux devient central
En 2025, toutes les copropriétés, y compris celles de moins de 50 lots, doivent disposer d’un plan pluriannuel de travaux (PPT) actualisé tous les 10 ans.
Ce document devient le pivot de la stratégie de maintenance du bâti : il recense les besoins énergétiques, les travaux prioritaires et leur calendrier.
Les syndics ont désormais l’obligation d’inscrire à l’ordre du jour de chaque assemblée générale un point sur l’état d’avancement du PPT, sous peine de sanctions.
Selon la Fédération nationale de l’immobilier (FNAIM), près de 40 % des copropriétés n’étaient pas encore à jour fin 2024.
En cas de non-respect, la responsabilité du syndic peut être engagée, y compris sur le plan civil. Ce virage transforme le syndic en véritable gestionnaire technique, plus proche d’un “asset manager” immobilier que d’un simple administrateur.
Transition énergétique : de la contrainte à l’opportunité
Autre évolution majeure : la généralisation du DPE collectif et la mise en conformité progressive des bâtiments.
Les copropriétés classées F ou G devront présenter un programme d’amélioration énergétique avant 2028, faute de quoi elles perdront certaines aides publiques.
Des dispositifs financiers inédits accompagnent ce mouvement :
- le Fonds Travaux Copro 2025, qui permet de mutualiser les aides MaPrimeRénov’ entre copropriétaires ;
- et la possibilité de contracter un “éco-prêt collectif”, garanti par la Caisse des Dépôts.
Cette dynamique s’inscrit dans une logique de valorisation du patrimoine : selon le ministère de la Transition énergétique, un immeuble rénové énergétiquement gagne entre 10 et 15 % de valeur à la revente.
Une gouvernance digitalisée et plus transparente
La digitalisation, amorcée pendant la crise sanitaire, devient désormais la norme.
Les syndics doivent mettre à disposition un espace numérique sécurisé, permettant à chaque copropriétaire de consulter les documents (AG, budgets, devis, factures) à tout moment.
Les votes électroniques, généralisés, facilitent la participation : les assemblées hybrides (présentiel + visio) deviennent obligatoires pour les copropriétés de plus de 100 lots.
Cette modernisation réduit les coûts administratifs et améliore la réactivité des décisions.
Mais elle suppose aussi une montée en compétence : les syndics devront suivre une formation continue certifiée tous les trois ans à partir de 2026, un gage de professionnalisation.
Conclusion
La copropriété 2025 devient plus responsable, plus technique et plus écologique.
Ce modèle de gestion collective, longtemps figé, s’aligne désormais sur les exigences contemporaines de transparence, durabilité et performance énergétique.
Pour les copropriétaires, cela implique plus d’implication, mais aussi une promesse : celle de voir leur patrimoine mieux géré, mieux valorisé et mieux adapté aux défis climatiques de demain.
Vous avez un projet d'achat immobilier ?


