Le marché locatif français se transforme. Sous pression dans les métropoles, en mutation dans les villes moyennes, il est au cœur des priorités publiques depuis plusieurs années. En 2025, le législateur a multiplié les ajustements : rénovation énergétique obligatoire, encadrement des loyers, protection renforcée des ménages précaires… Autant de leviers qui redessinent les relations entre bailleurs et locataires. Mais cette évolution, si elle se veut équilibrée, penche-t-elle vraiment en faveur des locataires ?
Sommaire
- Encadrement des loyers : un filet protecteur… à géométrie variable
- Rénovation énergétique : un tournant décisif pour les locataires
- Une protection juridique renforcée pour les locataires
- Marché sous pression : les bailleurs s’adaptent
- Chiffres clés
- Chiffres clés – Marché locatif 2025
- Conclusion : un équilibre encore fragile
- FAQ – Location et droits des locataires en 2025
- FAQ – Location et législation 2025
- L’encadrement des loyers s’applique-t-il partout ?
- Un propriétaire peut-il encore louer une passoire thermique ?
- Comment fonctionne la garantie Visale ?
- Les bailleurs sont-ils toujours gagnants ?
- Où trouver les annonces locatives à jour ?
Encadrement des loyers : un filet protecteur… à géométrie variable
Depuis 2024, l’encadrement des loyers s’est largement étendu. Ce dispositif, initialement réservé à Paris et Lille, concerne désormais plus de 20 grandes agglomérations, dont Lyon, Montpellier, Grenoble ou encore Bordeaux.
L’objectif affiché : freiner la hausse des loyers dans les zones dites “tendues”. Dans les faits, les résultats varient d’une ville à l’autre.
À Lyon, les loyers se sont stabilisés autour de 14 €/m², contre 16,5 €/m² à Paris et 13 €/m² à Montpellier. À Bordeaux, la progression s’est limitée à +1,2 % sur un an, une première depuis 2018.
Cet encadrement, bien qu’imparfait, a permis de rendre la location un peu plus accessible dans certains secteurs. Mais il inquiète les propriétaires, qui y voient une mesure dissuasive à long terme, surtout dans un contexte de forte inflation et de coûts énergétiques en hausse.

Rénovation énergétique : un tournant décisif pour les locataires
La loi Climat et Résilience continue de produire ses effets.
Depuis janvier 2025, les logements classés G au DPE sont exclus du marché locatif. Les classes F suivront en 2028.
Pour les locataires, c’est une victoire concrète : les biens mal isolés, souvent énergivores, disparaissent progressivement du parc locatif.
Pour les bailleurs, c’est un défi économique majeur : la rénovation complète d’un T3 classé F coûte en moyenne 25 000 à 35 000 €, selon l’Ademe.
Ces mesures placent désormais le confort et la performance énergétique au centre de la politique du logement.
Les locataires bénéficient ainsi de logements plus sains, mieux isolés et moins coûteux à chauffer, renforçant leur pouvoir d’achat à long terme.
Une protection juridique renforcée pour les locataires
Le gouvernement a également revu le droit des baux d’habitation.
Le préavis réduit à un mois s’applique désormais à toutes les zones tendues, permettant aux locataires de changer de logement plus librement.
La garantie Visale, gratuite et soutenue par Action Logement, couvre aujourd’hui plus de 25 % des jeunes actifs et devrait être étendue aux indépendants d’ici 2026.
Les procédures d’expulsion ont été partiellement révisées, avec un renforcement des phases de médiation avant passage devant le juge.
Ces évolutions traduisent une volonté d’équilibre : protéger le locataire sans fragiliser le bailleur, un exercice complexe dans un marché sous tension.
Marché sous pression : les bailleurs s’adaptent
Face à ces nouvelles règles, les investisseurs s’organisent.
Beaucoup se tournent vers des biens plus récents ou rénovés, éligibles aux dispositifs Pinel Plus ou LMNP.
Malgré la hausse du coût des travaux, la rentabilité locative moyenne se maintient entre 4,2 % et 5,8 %, selon SeLoger.
Mais la réduction de l’offre locative inquiète : de plus en plus de bailleurs particuliers préfèrent vendre plutôt que de se lancer dans des rénovations coûteuses.
Un phénomène qui pourrait, à terme, renforcer la pénurie de logements à louer dans certaines zones.
Chiffres clés
Chiffres clés – Marché locatif 2025
- +3,9 % : hausse moyenne des loyers en 2024 (Fondation Abbé Pierre)
- 20 villes : concernées par l’encadrement des loyers en 2025
- 25 % des jeunes actifs : bénéficient de la garantie Visale
- 4,2 % à 5,8 % : rendement locatif moyen observé selon les zones
Sources : Ministère du Logement, 2025
Conclusion : un équilibre encore fragile
La législation immobilière 2025 redéfinit les rapports entre bailleurs et locataires.
Si les seconds gagnent en droits, en confort et en sécurité, les premiers subissent une pression réglementaire croissante.
L’avenir du marché locatif dépendra de la capacité du gouvernement à soutenir la rénovation, sans décourager les investisseurs privés.
En somme, oui, la loi évolue en faveur des locataires, mais au prix d’un fragile équilibre entre justice sociale et attractivité économique.
FAQ – Location et droits des locataires en 2025
FAQ – Location et législation 2025
L’encadrement des loyers s’applique-t-il partout ?
Non. Il concerne aujourd’hui une vingtaine de grandes agglomérations comme Paris, Lyon, Lille, Montpellier ou Bordeaux. Certaines communes réfléchissent encore à l’adopter.
Un propriétaire peut-il encore louer une passoire thermique ?
Depuis 2025, les logements classés G au DPE sont interdits à la location. Les classes F suivront en 2028, sauf travaux de rénovation énergétique validés.
Comment fonctionne la garantie Visale ?
Elle est gratuite pour le locataire et couvre les impayés de loyers. Gérée par Action Logement, elle bénéficie déjà à un quart des jeunes actifs.
Les bailleurs sont-ils toujours gagnants ?
Oui, s’ils s’adaptent. En rénovant leurs biens ou en investissant dans le neuf, ils conservent une rentabilité moyenne entre 4 et 6 %.
Où trouver les annonces locatives à jour ?
Consultez les biens disponibles sur lesiteimmo.com , plateforme nationale dédiée aux locations et investissements immobiliers.
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