
Rentrée 2025 : le logement étudiant, un parcours du combattant
Une rentrée plus tendue que jamais
Septembre rime avec cartables, cours magistraux… et angoisse locative. En 2025, 2,9 millions d’étudiants sont entrés en quête d’un logement. La tension est telle que certains parlent de « crise silencieuse » : loyers en hausse, offres qui disparaissent, concurrence féroce à chaque visite.
Sommaire
Selon LocService, le loyer moyen d’un studio étudiant atteint 599 €/mois, en hausse de +4,2 % par rapport à 2024. Mais derrière cette moyenne se cachent des réalités contrastées.
Les grandes métropoles : loyers record
Les capitales universitaires ne connaissent pas la trêve :
- Paris : 858 €/mois pour un studio (+3,5 %)
- Lyon : 695 €/mois (+5 %)
- Bordeaux : 631 €/mois (+4,7 %)
- Lille : 571 €/mois (+4,1 %)
La demande est trop forte, la construction trop faible et les locations touristiques type Airbnb grignotent encore le parc étudiant. Résultat : dans certaines villes, les étudiants se battent à 20 dossiers pour un seul logement.
L’offre en recul, la faute à l’énergie et à Airbnb
Depuis l’interdiction progressive de louer les passoires thermiques (DPE F et G), plusieurs milliers de logements ont disparu du marché étudiant. À Paris, ce sont 12 000 logements qui pourraient être retirés d’ici fin 2025. Ajoutez à cela la transformation massive en locations saisonnières… et la pénurie s’installe durablement.
Les alternatives qui séduisent
Face à la rareté, deux tendances fortes se dessinent :
- La colocation : elle représentait 18 % des demandes étudiantes en 2020, elle en capte 25 % en 2025. Partager le loyer devient une stratégie de survie.
- Les résidences étudiantes privées : en progression de +7 % d’ouvertures en 2025, elles proposent confort et services… mais à un prix élevé, entre 550 et 800 €/mois selon la ville.
- Les chambres dans les Epadh commencent également à se démocratiser et produisent des effets sympathique. Contre le loyer de votre chambre proposer des jours de partage. C’est mieux que de payer un loyer et cela aide le personnel des établissements.
L’espoir dans les villes moyennes
Tout n’est pas sombre. Certaines villes universitaires comme Clermont-Ferrand, Besançon ou Pau offrent une alternative crédible : loyers 20 à 30 % plus bas que la moyenne nationale, cadre de vie agréable et maillage de formations solide. Ces destinations attirent de plus en plus d’étudiants prêts à quitter les grandes métropoles pour respirer. Conclusion
La rentrée 2025 sonne comme un avertissement : le logement étudiant est un défi qui ne se résout pas seul. Loyers record, offre en chute, concurrence féroce… mais aussi de nouvelles solutions, entre colocation, résidences privées et villes moyennes plus accessibles.
Pour les étudiants comme pour les parents, la clé sera de s’y prendre tôt et d’élargir le champ des possibles. Pour les investisseurs, c’est une confirmation : le logement étudiant reste une valeur sûre, à condition de miser sur les bons territoires et de s’adapter aux contraintes réglementaires.
A lire aussi : Résidences étudiantes 2025 : l’évolution du confort pour séduire les étudiants
Vous avez un projet d'achat immobilier ?