Immobilier et télétravail : la grande relocalisation est-elle finie ?
Le télétravail a profondément bouleversé le paysage immobilier français. Depuis la pandémie, des milliers de ménages ont quitté les centres urbains pour s’installer dans des communes plus calmes, plus vertes et moins chères. Ce phénomène, souvent qualifié de “grande relocalisation”, a redessiné la carte des villes attractives. Mais en 2025, la dynamique semble ralentir. Alors, la grande relocalisation est-elle terminée ?
Sommaire
Un phénomène bien réel entre 2020 et 2022
Les chiffres de l’INSEE et des notaires de France confirment l’ampleur du mouvement : entre 2020 et 2022, les achats dans les villes moyennes ont bondi de +20 %, tandis que les grandes métropoles comme Paris, Lyon ou Bordeaux voyaient leur attractivité fléchir. Les acquéreurs recherchaient davantage d’espace, de nature et un coût de la vie plus accessible.
Un ralentissement observé depuis 2023
Dès 2023, plusieurs signaux apparaissent :
- Le retour partiel au bureau (2 à 3 jours par semaine imposés dans de nombreuses entreprises),
- La hausse des taux d’intérêt,
- La reprise de l’activité économique dans les métropoles,
- Une saturation du marché dans certaines communes devenues “refuges”.
En 2024, la demande se stabilise. Selon une étude SeLoger, le volume des recherches dans les villes de taille moyenne a reculé de 12 % par rapport à 2022.

Une nouvelle phase d’équilibre en 2025
En 2025, le télétravail s’est normalisé. Il reste un critère important, mais plus unique. Les acheteurs veulent désormais concilier accessibilité, connectivité, services et qualité de vie. Le retour vers des localisations hybrides (grande couronne, petites métropoles bien connectées) se généralise.
Les communes comme Angers, Annecy, Pau ou Nancy continuent de séduire, mais les prix y ont nettement augmenté. L’effet d’aubaine s’estompe.
Vers une relocalisation durablement modérée ?
On observe un recentrage des projets immobiliers. Les acheteurs arbitrent entre travail hybride, proximité familiale, coût des transports et stabilité économique. Le télétravail ne pousse plus nécessairement à “tout quitter”, mais offre plus de souplesse dans les choix de localisation.
Conclusion :
La grande relocalisation n’est pas morte, mais elle change de visage. En 2025, la logique n’est plus celle de l’exode urbain massif, mais d’un rééquilibrage raisonné du territoire. L’attrait pour les espaces périphériques reste présent, mais dans un contexte plus complexe, où le prix du crédit, la qualité des infrastructures et les opportunités professionnelles jouent un rôle majeur.
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