
Location saisonnière : les règles à ne pas oublier cet été 2025
L’été approche, et avec lui, la saison phare des locations meublées de courte durée. Airbnb, Abritel, Booking… la demande explose chaque année dans les zones touristiques françaises. Mais en 2025, cette pratique est loin d’être un simple jeu d’annonces et de clés. La réglementation s’est considérablement durcie, notamment pour préserver le marché locatif résidentiel.
Sommaire
Alors, si tu veux louer ton logement cet été en toute légalité, voici les règles incontournables à respecter.
Déclarer sa location et obtenir un numéro d’enregistrement
Dans de nombreuses communes, la location d’un meublé touristique nécessite une déclaration en mairie via le formulaire Cerfa n°14004. C’est obligatoire dans les villes de plus de 200 000 habitants ou dans les zones dites « tendues » ayant adopté une réglementation locale (Paris, Bordeaux, Annecy…).
Cette déclaration te donne un numéro d’enregistrement à mentionner obligatoirement dans chaque annonce. À défaut, tu t’exposes à une amende pouvant aller jusqu’à 5 000 €.
Ne pas dépasser les 90 jours de location
Jusqu’en 2024, la règle était claire : 120 jours par an maximum pour la location de ta résidence principale. En 2025, certaines communes comme Paris ou Lyon ont décidé de réduire ce plafond à 90 jours.
Louer plus longtemps te fait basculer dans un autre régime (meublé de tourisme), nécessitant une autorisation de changement d’usage et, parfois, une compensation (création d’un logement équivalent en surface).
Informer la copropriété : un devoir nouveau
Depuis fin 2024, tout copropriétaire souhaitant louer en courte durée doit informer son syndic. De plus, le règlement de copropriété peut désormais interdire la location saisonnière par un vote à la majorité des 2/3, contre l’unanimité auparavant.
Conseil : lis bien ton règlement de copropriété avant de publier une annonce !
Être à jour sur la fiscalité… et la CFE
Louer en saisonnier, c’est une activité commerciale. Tu dois donc :
- Déclarer tes revenus au régime micro-BIC (abattement 30 % ou 50 % selon classement),
- Ou opter pour le régime réel si tes charges sont élevées,
- Avoir un numéro SIRET (statut LMNP/LMP),
- Et payer la Cotisation Foncière des Entreprises (CFE), sauf si exonéré localement.
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Attention : les plafonds d’abattement ont été abaissés en 2025, réduisant l’avantage fiscal de certains loueurs.
DPE et changement d’usage : les nouvelles conditions
Pour obtenir l’autorisation de louer plus de 90 jours, ton logement doit désormais présenter un DPE supérieur ou égal à E. Les logements F et G ne sont plus éligibles à la location touristique prolongée.
Solution : si ton bien est bien classé, pense à le faire classer en meublé de tourisme pour bénéficier d’un abattement fiscal plus généreux (50 %).
En résumé

Conclusion
Louer son bien en courte durée en 2025 est toujours rentable, mais beaucoup plus encadré qu’avant. Entre obligations administratives, plafonds de durée, contraintes fiscales et règles de copropriété, mieux vaut tout anticiper pour éviter les mauvaises surprises… et les sanctions.
Si tu es bailleur occasionnel ou investisseur aguerri, prends le temps de vérifier chaque point : la sérénité estivale commence par la conformité !
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