
Logement : l’avantage fiscal 2026 peut-il vraiment changer la donne ? Les promoteurs restent sceptiques.
Un dispositif présenté comme la réponse à la crise du logement
Avantage fiscal 2026 logement – Pour relancer un marché du logement qui traverse sa plus grave crise depuis 20 ans, le Gouvernement met en avant un nouveau statut du bailleur privé destiné à encourager l’investissement locatif dès 2026. L’objectif est clair : remettre des logements sur le marché, soutenir la rénovation énergétique et redonner confiance aux bailleurs privés. Le cœur du dispositif repose sur un amortissement fiscal censé offrir stabilité et visibilité aux investisseurs, deux ingrédients longtemps réclamés par la profession.
Sommaire
- Un dispositif présenté comme la réponse à la crise du logement
- Les promoteurs saluent l’intention… mais jugent l’incitation trop faible
- Une relance de l’offre menacée par un manque d’attractivité
- Une dynamique économique attendue, mais loin d’être garantie
- Une ambition écologique saluée, mais coûteuse
- Un texte encore en débat, mais des attentes fortes du secteur
Les promoteurs saluent l’intention… mais jugent l’incitation trop faible
Si le secteur reconnaît l’effort du Gouvernement, les promoteurs restent prudents. La Fédération des promoteurs immobiliers estime que l’avantage fiscal proposé ne suffit pas à relancer réellement la construction neuve, déjà fragilisée par la hausse des coûts, les taux d’intérêt élevés et une demande solvable en recul.
Pour eux, le dispositif 2026 reste un pas dans la bonne direction, mais un pas trop modéré pour relancer un marché à l’arrêt.
Un promoteur résume souvent la situation ainsi : « Un encouragement ne suffit pas quand l’équation économique n’est plus tenable. »
Une relance de l’offre menacée par un manque d’attractivité
Le Gouvernement espère que le nouveau statut permettra de renforcer l’offre locative privée. Mais du côté des promoteurs, le calcul ne fonctionne pas encore.
Les opérations mixtes — combinant logement social, locatif privé et accession — sont essentielles pour répondre à la demande actuelle, mais restent financièrement fragiles. Sans incitation plus forte, ces montages risquent de rester théoriques.
Les promoteurs craignent que, faute d’un véritable choc fiscal, les programmes neufs continuent de ralentir, laissant la tension locative s’aggraver dans de nombreuses villes.
Une dynamique économique attendue, mais loin d’être garantie
Relancer la construction et la rénovation pourrait générer des milliers d’emplois dans le bâtiment, l’artisanat et l’industrie.
Cependant, cet effet positif dépend directement du volume de projets lancés.
Pour la FPI, tant que l’équilibre financier des opérations reste menacé, l’impact économique du dispositif demeurera limité. La relance ne viendra pas d’un symbole, mais d’une rentabilité retrouvée.
Une ambition écologique saluée, mais coûteuse
Le dispositif 2026 soutient la rénovation de l’ancien, lutte contre les passoires thermiques et encourage des constructions neuves plus sobres.
Les promoteurs approuvent cette orientation, mais rappellent que la transition écologique impose des investissements lourds, souvent difficiles à absorber dans un marché sous tension.
Ils appellent donc à aligner l’ambition environnementale avec un accompagnement fiscal plus musclé pour permettre la réalisation concrète de ces objectifs.
Un texte encore en débat, mais des attentes fortes du secteur
Le dispositif sera discuté dans le cadre du projet de loi de finances 2026.
Le Gouvernement défend un texte “gagnant pour tous”, mais les promoteurs, eux, veulent des garanties plus fortes pour redresser durablement la construction neuve et répondre à la demande locative.
Pour l’ensemble de la profession, la question centrale reste ouverte : l’avantage fiscal 2026 est-il un signal suffisamment puissant pour changer la donne ?
À ce stade, les promoteurs en doutent.
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