
Fiscalité locale : les villes où la taxe foncière pèse le plus en 2025
Le patrimoine immobilier reste au cœur des finances publiques locales.
Selon la Direction générale des finances publiques (DGFiP), la taxe foncière a augmenté en moyenne de 3,9 % en 2025, un rythme supérieur à l’inflation.
Mais derrière cette moyenne nationale se cachent de fortes disparités régionales.
Certaines grandes villes voient la fiscalité s’envoler, tandis que d’autres jouent la carte de la stabilité pour conserver leur attractivité économique et résidentielle.
Sommaire
Les grandes métropoles en première ligne
Les métropoles supportent le coût de la transition écologique et des infrastructures.
En tête du classement :
- Paris : +6,5 % sur un an, malgré une base déjà élevée ;
- Lyon : +5,2 % ;
- Marseille : +4,9 % ;
- Bordeaux : +4,5 % ;
- Toulouse : +3,8 %.
Ces hausses s’expliquent par la revalorisation cadastrale, les investissements en rénovation urbaine et la pression budgétaire post-pandémie.
À Paris, la taxe foncière moyenne atteint 1 430 € par logement, un record historique.
Les villes moyennes misent sur la modération
À l’inverse, plusieurs villes régionales choisissent la stabilité pour stimuler l’investissement.
Des exemples notables Angers : 0 % d’augmentation depuis 2023. Reims : +1,2 % seulement. Besançon et Troyes : gel des taux pour la 3e année consécutive.
Ces territoires misent sur une fiscalité contenue pour attirer les acheteurs et investisseurs locatifs, souvent découragés par les coûts croissants des métropoles.
La fiscalité verte change la donne
Depuis 2025, de nombreuses collectivités expérimentent une “fiscalité verte locale”.
L’objectif est d’inciter à la rénovation énergétique et pénaliser les logements les plus polluants.
Certaines villes (Grenoble, Dijon, Angers) offrent des abattements allant jusqu’à 30 % sur la taxe foncière pour les logements rénovés ou classés A/B au DPE.
À l’inverse, d’autres appliquent une surcotisation de 10 à 15 % pour les biens énergivores classés F ou G.
En bref, la performance énergétique devient un critère fiscal autant qu’un atout écologique.
Les propriétaires entre incompréhension et adaptation
Les hausses successives pèsent sur le pouvoir d’achat immobilier.
Selon l’Union nationale des propriétaires, la taxe foncière a augmenté de 25 % en moyenne depuis 2018, soit trois fois plus vite que l’inflation.
Certains ménages reportent leurs projets d’achat ou réduisent leurs budgets.
Les professionnels de l’immobilier alertent sur le risque de “désolvabilisation locale” : dans certaines métropoles, la fiscalité pèse désormais autant que les charges de copropriété.
Conclusion
La fiscalité locale devient un facteur déterminant de l’attractivité immobilière.
Entre pression budgétaire, transition écologique et recherche d’équité, les collectivités redéfinissent leur rapport aux propriétaires.
En 2025, la taxe foncière n’est plus un impôt annexe, c’est un marqueur territorial à part entière, capable d’influencer les choix de résidence et d’investissement.
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