Revente : les biens qui se vendent le plus vite cet automne

L’automne 2025 confirme une tendance nette. Le marché immobilier reste sélectif, mais certains types de biens continuent de trouver preneur à vitesse record.
Alors que les taux d’intérêt plafonnent autour de 4,8 % et que la demande se réoriente vers la qualité et la sobriété, les acheteurs ne se ruent plus sur tout — ils ciblent les biens prêts à habiter, bien situés et énergétiquement performants.

Un marché plus lent… mais pas pour tout le monde

Selon la FNAIM, le délai moyen de vente en France est passé de 72 jours en 2023 à 95 jours fin 2025, un record depuis dix ans.
Pour autant, cette moyenne cache de fortes disparités. Dans certaines zones tendues, certains logements partent en moins de 30 jours, voire en une semaine lorsqu’ils sont affichés au bon prix.

Les acquéreurs sont aujourd’hui ultra sélectifs. Ils comparent, négocient, et se renseignent davantage sur le DPE, la taxe foncière, ou encore la qualité des transports.
En bref, les biens mal classés énergétiquement ou surestimés stagnent, tandis que les logements bien calibrés s’arrachent.

Les biens rénovés et performants : les nouveaux chouchous

C’est la première leçon de l’année : les biens classés A à C au DPE se vendent deux fois plus vite que ceux notés F ou G.
Une maison bien isolée, dotée d’un système de chauffage récent ou de panneaux solaires, séduit autant les primo-accédants que les familles.
Les acheteurs anticipent la hausse du coût de l’énergie et la complexité des travaux futurs : ils préfèrent payer plus cher un bien déjà rénové que d’affronter un chantier.

Selon SeLoger, les logements “prêts à habiter” se vendent en 38 jours en moyenne, contre 94 jours pour les passoires thermiques. Un écart qui se creuse trimestre après trimestre.

Les petites surfaces dans les grandes villes : toujours un coup d’avance

Studio, T1 et T2 continuent de tirer leur épingle du jeu, surtout dans les grandes métropoles et les villes étudiantes comme Lyon, Bordeaux, Rennes ou Montpellier.
Ces biens attirent les investisseurs locatifs, notamment ceux qui cherchent à diversifier leur patrimoine malgré la remontée des taux.

En 2025, le délai moyen de vente pour un studio dans une grande ville reste autour de 45 jours, contre 70 à 90 jours pour une maison familiale.
Le rendement locatif reste jugé “solide” (entre 4,5 % et 6 %), et les perspectives de revente restent bonnes dans les zones à forte tension locative.

Les maisons avec extérieur séduisent toujours autant

Depuis la crise sanitaire, la demande pour les maisons avec jardin ou terrasse ne s’est jamais vraiment essoufflée. Les biens situés à moins de 30 minutes d’une grande agglomération — autour de Nantes, Toulouse, Lille ou Lyon — partent très vite, souvent après la première visite.

La clé du succès : un bon rapport entre surface, confort et emplacement.
Les acquéreurs recherchent avant tout une qualité de vie durable, avec des commodités accessibles sans sacrifier le calme.

Les bons élèves du marché : zones et typologies qui cartonnent

Les régions qui affichent les meilleures performances de vente cet automne sont :

• Bretagne et Pays de la Loire : attractivité, emploi et prix encore abordables.
• Sud-Ouest (Toulouse, Bordeaux) : forte demande pour les appartements rénovés.
• Est de la France (Nancy, Dijon) : retour des acheteurs locaux grâce aux taux stabilisés.

Dans ces zones, les agences observent une stabilisation des prix et une rotation rapide du stock, signe d’un marché plus équilibré.

Conclusion : la vitesse dépend de la qualité

L’automne 2025 confirme une règle simple : les biens les plus qualitatifs partent toujours vite, les autres prennent la poussière sur les portails.
Les acquéreurs veulent des logements efficaces, bien notés, sans travaux et au juste prix.
Les propriétaires qui s’adaptent à ces exigences — en rénovant, en révisant leur prix, ou en valorisant leur bien via un home staging efficace — continuent à vendre vite et bien.

A lire aussi : Maison avec piscine : vrai atout ou fausse bonne idée à la revente ?