
Crédit immo : comment décrocher un prêt malgré la hausse des taux ?
Des taux au plus haut depuis quinze ans
Depuis quatre ans, le paysage du crédit immobilier a radicalement changé. Fin 2021, les emprunteurs pouvaient encore signer un prêt sur 20 ans à 1,15 % en moyenne (Observatoire Crédit Logement/CSA). En 2025, ce taux culmine à 4,82 %.
Sommaire
- Des taux au plus haut depuis quinze ans
- Chiffres clés – Crédit immobilier en 2025
- Taux moyen sur 20 ans
- Capacité d’achat moyenne
- Transactions immobilières
- Apport personnel moyen
- Part des refus de prêt
- Part des emprunteurs via courtier
- Un marché du crédit qui se ferme aux plus fragiles
- Des banques plus sélectives, mais pas fermées
- Des solutions pour maximiser ses chances
- Des alternatives émergentes au crédit classique
- Conclusion : un crédit redevenu une négociation
- FAQ – Crédit immobilier : taux, accès et solutions en 2025
- Pourquoi les taux ont-ils autant augmenté ?
- Qui est le plus touché par la hausse des taux ?
- Les banques refusent-elles vraiment davantage de prêts ?
- Comment maximiser ses chances d’obtenir un prêt ?
- Existe-t-il des alternatives au crédit classique ?
- Où trouver des biens à acheter ou à louer malgré la hausse des taux ?
La conséquence est immédiate : la capacité d’achat immobilier a chuté de près de 30 %. Exemple concret : un couple avec 3 500 € de revenus mensuels pouvait emprunter 250 000 € en 2021 ; il ne peut plus financer que 175 000 € aujourd’hui à mensualité identique.
Cette contraction se reflète dans le marché : le volume annuel de transactions devrait tomber sous la barre des 850 000 ventes en 2025, contre 1,2 million en 2021 (Notaires de France).
Chiffres clés – Crédit immobilier en 2025
Les principaux indicateurs du marché du crédit et leur impact sur les acheteurs.
Taux moyen sur 20 ans
Contre 1,15 % fin 2021 (×4 en quatre ans)
Capacité d’achat moyenne
Un couple à 3 500 € ne peut plus financer que 175 000 €
Transactions immobilières
Contre 1,2 million en 2021 (-29 %)
Apport personnel moyen
Contre 10 % avant 2022
Part des refus de prêt
Concernent des primo-accédants selon la Banque de France
Part des emprunteurs via courtier
En hausse (35 % en 2019, source : AFIB)
Sources : Observatoire Crédit Logement/CSA, Banque de France, Notaires de France, AFIB (2025)
Un marché du crédit qui se ferme aux plus fragiles
Le HCSF (Haut Conseil de Stabilité Financière) a maintenu ses règles strictes : un taux d’endettement maximal de 35 %, et des durées de prêt plafonnées à 25 ans (27 ans pour le neuf avec différé). Résultat de ces mesures, de nombreux primo-accédants se retrouvent exclus.
Selon la Banque de France, 70 % des refus concernent des jeunes ménages qui disposent de peu d’épargne. Les indépendants et auto-entrepreneurs, souvent jugés plus risqués, voient également leur accès au crédit se restreindre.
Pour les banques, la rentabilité du crédit immobilier est faible. Elles ne peuvent plus prêter à perte, comme c’était le cas durant les années de taux bas. Elles privilégient donc des profils jugés solides, capables de souscrire à d’autres produits bancaires (assurance, épargne).
Des banques plus sélectives, mais pas fermées
Il serait toutefois exagéré de dire que les banques ferment le robinet. Elles continuent de financer les projets, mais en resserrant les critères :
- Apport personnel : souvent 15 à 20 % du prix du bien, contre 10 % avant 2022.
- Stabilité professionnelle : CDI ou statut fonctionnaire largement favorisés.
- Endettement maîtrisé : moins de 33 % avant prêt, idéalement.
Certaines banques régionales restent offensives, notamment pour soutenir leur territoire. Et proposent des taux légèrement inférieurs à la moyenne nationale. Les caisses mutualistes (Crédit Agricole, Banques Populaires) gardent un rôle clé.
A lire aussi : Crédit immo : quelles banques jouent encore la carte des taux bas
Des solutions pour maximiser ses chances
Le courtage connaît un boom. En 2025, plus de 52 % des emprunteurs passent par un courtier, contre 35 % en 2019 (source : AFIB). Leur rôle est d’autant plus crucial qu’ils optimisent les dossiers. Ils mettent en avant chaque ressource et négocient les conditions annexes (assurances, garanties).
Les emprunteurs peuvent aussi jouer sur ces trois points :
- Le choix du co-emprunteur : valoriser celui qui a les revenus les plus stables.
- Les aides : le PTZ, prolongé jusqu’en 2027, peut financer jusqu’à 40 % du projet pour les primo-accédants éligibles.
- Les prêts complémentaires : épargne salariale, prêts employeur, ou même prêts familiaux officialisés.
Les banques apprécient également les profils qui diversifient leur relation. Comme par exemple, ouvrir une assurance-vie, domicilier ses revenus, souscrire une assurance habitation renforcent la négociation.
Des alternatives émergentes au crédit classique
Certains emprunteurs se tournent vers des modèles alternatifs. On retrouve
- Le leasing immobilier, testé par quelques start-up, où le ménage occupe le logement et rachète progressivement des parts.
- L’achat groupé ou participatif, qui permet de mutualiser un apport entre amis ou famille.
- Le viager occupé, qui contourne la banque en réduisant le prix d’achat.
Si ces solutions restent marginales, elles reflètent une tendance : la recherche de nouveaux moyens d’accéder à la propriété dans un contexte de crédit contraint.
Conclusion : un crédit redevenu une négociation
En 2025, le crédit immobilier n’est plus une formalité : c’est une négociation serrée, où seuls les dossiers solides et bien préparés passent. La hausse des taux a rebattu les cartes : les primo-accédants fragiles sont pénalisés, mais les emprunteurs stables continuent de trouver des solutions.
Le crédit, hier banal, redevient un enjeu stratégique. Ceux qui sauront préparer leur projet, diversifier leurs financements et utiliser les bons leviers pourront encore décrocher un prêt, malgré la tempête des taux.
FAQ – Crédit immobilier : taux, accès et solutions en 2025
Tout comprendre sur l’évolution des taux et les options disponibles pour emprunter.
Pourquoi les taux ont-ils autant augmenté ?
Les taux directeurs de la Banque centrale européenne ont fortement progressé depuis 2022 pour contenir l’inflation. Résultat : les taux des crédits immobiliers sont passés de 1,15 % en 2021 à 4,82 % en 2025.
Qui est le plus touché par la hausse des taux ?
Les primo-accédants et les jeunes ménages sans épargne sont les plus pénalisés. Le HCSF limite l’endettement à 35 % et la durée à 25 ans, ce qui écarte près de 70 % des dossiers jeunes.
Les banques refusent-elles vraiment davantage de prêts ?
Oui, les banques sont plus sélectives. Elles privilégient les emprunteurs stables (CDI, fonctionnaires), avec un apport personnel de 15 à 20 % et un taux d’endettement maîtrisé. Les établissements régionaux restent toutefois actifs sur le terrain.
Comment maximiser ses chances d’obtenir un prêt ?
Il est conseillé de passer par un courtier immobilier (52 % des emprunteurs en 2025), d’optimiser son dossier (revenus, stabilité, co-emprunteur solide) et d’activer les aides comme le PTZ ou les prêts employeur.
Existe-t-il des alternatives au crédit classique ?
Oui, de nouvelles formules émergent : leasing immobilier, achat participatif ou viager occupé. Elles permettent d’accéder à la propriété sans passer par un prêt bancaire traditionnel.
Où trouver des biens à acheter ou à louer malgré la hausse des taux ?
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Données 2025 – Sources : Banque de France, HCSF, Observatoire Crédit Logement/CSA, AFIB, Lesiteimmo.com
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