
Crédit immobilier fin 2025 : faut-il encore attendre pour acheter ?
Après deux ans de turbulences, le marché du crédit immobilier français semble enfin retrouver son souffle.
Alors que les taux d’intérêt se stabilisent à 3,2 % sur 20 ans en moyenne (CAFPI, octobre 2025), la question divise les acheteurs. Faut-il profiter de cette accalmie pour acheter, ou attendre un repli plus significatif ?
Entre politique monétaire prudente, inflation sous contrôle et banques à nouveau ouvertes au crédit, la réponse dépend du profil de chaque emprunteur.
Sommaire
Les taux d’intérêt : le calme après la tempête
En 2023 et 2024, les taux immobiliers avaient flambé, passant de 1 % à plus de 4 % en moins de deux ans.
En 2025, la situation se normalise. Ainsi on voit les taux se répartir selon la durée à 3,15 % sur 15 ans, 3,22 % sur 20 ans, 3,35 % sur 25 ans selon les baromètres combinés de Meilleurtaux et Crédit Logement/CSA.
Les banques ont retrouvé de la liquidité. La BCE gèle ses hausses de taux directeurs, et la confiance des ménages se redresse légèrement (+2,4 % selon l’Insee). Aussi, le marché du crédit redémarre lentement. Il est soutenu par une légère reprise des transactions immobilières (+8 % au 3ᵉ trimestre 2025).
“Les dossiers reviennent, surtout pour les profils solides et les achats de résidence principale”, souligne un courtier lyonnais.
Acheter maintenant : le retour d’un pouvoir de négociation
Les acheteurs disposent d’un atout rare : la marge de négociation.
Selon la FNAIM, elle s’établit à 6,2 % en moyenne, soit le double d’il y a deux ans.
Dans les grandes villes, les biens surévalués peuvent même se négocier jusqu’à –10 %.
Autre élément favorable : les banques cherchent à reconquérir les primo-accédants, en proposant à nouveau des taux préférentiels et des offres de délégation d’assurance attractives.
Pour les dossiers solides (apport > 20 %, CDI, faible endettement), il est possible d’obtenir des taux planchers proches de 2,9 %.
Attendre 2026 : le pari risqué
Si certains espèrent une nouvelle baisse, les experts restent prudents.
L’OAT 10 ans, indicateur clé du coût de financement de l’État, reste ancré autour de 3,4 %, et les signaux d’un assouplissement de la BCE demeurent faibles.
Le scénario d’un retour sous les 3 % paraît peu probable à court terme.
Par ailleurs, le prix de l’immobilier a cessé de baisser, –0,6 % au T2 2025 (Insee). Mais une stabilisation s’observe sur l’été, notamment dans les grandes villes de l’Ouest et du Sud.
“Les acheteurs qui attendent risquent de payer plus cher en 2026, si les prix repartent alors que les taux se maintiennent”, analyse un économiste du logement.
Alors que disent les chiffres ?
On constate, taux moyen (octobre 2025) : 3,22 % sur 20 ans. Le taux d’usure s’élève à 5,09 %. Quand à l’inflation en France pour septembre 2025 est de 2,3 %. Le pouvoir d’achat immobilier se monte à +6 % sur un an, grâce à la baisse des prix et la stabilité des taux. Les volumes de ventes en France pour le 3ème trimestre 2025 s’établissent à +8,2 %.

Pour conclure sur le crédit immobilier, pour ce mois d’octobre…
En cette fin d’année 2025, acheter plutôt qu’attendre semble la stratégie la plus rationnelle pour les ménages solvables.
Les taux ont atteint un plateau, les prix se stabilisent, et la concurrence entre vendeurs offre de belles opportunités.
Pour les primo-accédants, c’est le moment idéal pour préparer un dossier solide, profiter des aides à l’achat (PTZ, MaPrimeAdapt’) et négocier en position de force avant la reprise prévue pour 2026.
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