Face à un marché locatif toujours plus tendu, la location meublée connaît un véritable essor en France. Selon les dernières données du secteur, les demandes bondissent de 40 % en l’espace d’un an. Une dynamique qui s’explique autant par l’évolution des modes de vie que par la rareté de l’offre.
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Un engouement sans précédent
La location meublée séduit comme jamais. Longtemps considérée comme une niche réservée aux étudiants ou aux jeunes actifs. Elle s’impose désormais comme une alternative attractive pour un large éventail de profils. Selon plusieurs plateformes immobilières et réseaux d’agences, la demande pour les logements meublés a explosé en 2024, avec une hausse estimée à +40 % sur un an.
Une progression qui surprend par son ampleur. Alors que le contexte est pourtant marqué par une pénurie globale de biens disponibles à la location. Ce succès s’explique par une combinaison de facteurs structurels et conjoncturels.
Des locataires en quête de flexibilité
Premier moteur de cette tendance : la mobilité accrue des locataires. Télétravail, missions temporaires, reconversions professionnelles ou séparations de couple… Autant de situations qui poussent les Français à opter pour des solutions d’habitat plus souples et immédiatement disponibles. La location meublée répond parfaitement à cette logique, avec des logements “prêts à vivre” qui évitent les frais et contraintes liés à un emménagement classique.
« On voit de plus en plus de cadres en transition, d’indépendants ou même de retraités qui privilégient un logement meublé pour gagner en liberté », explique un agent immobilier parisien.
Une pénurie locative qui dope la demande
Autre facteur clé : la crise de l’offre locative, particulièrement marquée dans les grandes métropoles. Les logements nus deviennent plus difficiles à trouver, et les locataires se tournent par défaut vers les meublés encore disponibles. Cette reconfiguration du marché provoque un report de la demande sur ce segment, ce qui accentue encore la tension.
À Paris, Lyon, Bordeaux ou Lille, certains quartiers voient les délais de mise en location des meublés se réduire à quelques jours seulement.
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Côté propriétaires, un modèle fiscal attractif
Si la demande explose, c’est aussi parce que l’offre se maintient, voire progresse dans certaines villes. De nombreux propriétaires choisissent la location meublée, attirés par une fiscalité plus avantageuse. Lorsque l’on loue un bien meublé sous le statut LMNP (Loueur en Meublé Non Professionnel). Il est possible d’amortir le bien et de réduire considérablement l’impôt sur les loyers perçus.
De plus, les loyers meublés sont souvent supérieurs de 10 à 20 % à ceux des logements vides, un levier non négligeable pour améliorer la rentabilité.
Un modèle sous surveillance
Cette attractivité grandissante n’échappe pas aux pouvoirs publics. Plusieurs voix s’élèvent pour encadrer davantage la location meublée, notamment dans les zones tendues. À Paris, des mesures ont déjà été prises pour limiter la conversion de logements vides en meublés de courte durée. D’autres villes envisagent de suivre cet exemple.
« Il ne faut pas que la location meublée devienne une façon détournée de contourner les règles du logement classique », alertent certaines associations de défense des locataires.
Pour finir est ce une tendance appelée à durer ?
Pour l’heure, la dynamique semble bien installée. Tant que la mobilité résidentielle reste forte et que la pression locative persiste, la location meublée continuera de séduire. Mais l’équilibre entre attractivité et régulation devra être surveillé de près, pour que ce modèle reste viable aussi bien pour les bailleurs que pour les locataires.
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