Immobilier : des signes de reprise après deux ans de recul ?
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La reprise ? Le marché immobilier surprend en fin d’année 2024, avec un renouveau après une période de stagnation et de baisse. Malgré un premier semestre encore difficile, une embellie notable s’est produite au cours du dernier trimestre. Selon les professionnels du secteur, ce retournement est porté par des conditions de financement plus favorables, une maîtrise de l’inflation et une légère baisse des prix.
Une reprise marquée au dernier trimestre ?
Les chiffres parlent d’eux-mêmes : après une baisse de plus de 10 % des ventes au premier trimestre 2024. Celles-ci bondissent de plus de 20 % au quatrième trimestre par rapport à 2023. Sur l’ensemble de l’année, le réseau Century 21 a enregistré une hausse d’activité de 2,8 %. D’autres acteurs comme Laforêt (+7 %) et ORPI (+12 %) confirment cette tendance.
Le président de Century 21 France, attribue cette reprise à plusieurs facteurs : « Les baisses successives des taux d’intérêt, la maîtrise de l’inflation et des conditions de prêt plus souples ce qui permet aux ménages de retrouver un certain pouvoir d’achat. » Si cette dynamique se poursuit, le marché pourrait atteindre environ 850 000 transactions en 2025. Un chiffre en nette amélioration par rapport aux 780 000 de fin septembre 2024.
Des taux d’intérêt en baisse et des banques plus actives pour la reprise
Le rôle des taux d’intérêt est central dans cette reprise. La Banque centrale européenne a abaissé son taux de référence à 3 % en décembre 2024. Ce qui favorise une réduction du taux moyen des crédits immobiliers à 3,37 % en novembre, contre 4,2 % un an plus tôt. Certaines banques proposent même des taux à 3,15 % pour des prêts sur 20 ans.
Cette amélioration relance donc la demande de crédits immobiliers. Le courtier Meilleurtaux a traité jusqu’à 50 000 dossiers mensuels en fin d’année 2024. Contre seulement 20 000 un an plus tôt. « Les banques, qui avaient pratiquement cessé de prêter en 2023, se livrent désormais une bataille acharnée pour capter les acquéreurs », note Maël Bernier, porte-parole de Meilleurtaux.
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Baisse des prix : une opportunité pour les acheteurs
En 2024, les prix de l’immobilier ont continué de baisser. Cependant cette baisse s’affiche de manière inégale selon les régions. Au niveau national, les prix des maisons ont reculé de 3,8 % et ceux des appartements de 0,7 %. À Paris, la baisse est encore plus marquée, avec une chute de 10 % depuis 2022. Le prix moyen au mètre carré dans la capitale est passé de 10 600 € en 2020 à 9 320 € en 2024. Tandis que le coût moyen d’une acquisition a diminué de plus de 100 000 €.
Cependant, certaines régions ont vu leurs prix augmenter, comme la Bourgogne-Franche-Comté (+4,3 %), la Provence-Alpes-Côte d’Azur (+2,6 %) et la Normandie (+2,5 %). À l’inverse, les baisses ont été particulièrement marquées en Auvergne-Rhône-Alpes (–6,9 %) et dans les Pays de la Loire (–5,7 %).
Un équilibre fragile à maintenir pour la reprise
Malgré ces signes encourageants, les professionnels restent prudents. Une hausse excessive des prix peut rapidement gripper la reprise. « Entre le troisième et le quatrième trimestre 2024, les prix moyens au mètre carré ont déjà progressé de près de 3 % au niveau national », observe Century 21.
À long terme, l’écart entre les territoires ruraux et les grandes agglomérations continue de se creuser. Une étude récente de l’Insee montre qu’un appartement sur dix est vendu à moins de 1 350 € le m², tandis qu’un autre sur dix dépasse les 8 240 €. Ces disparités reflètent l’accès inégal aux emplois, aux infrastructures et aux services.
En conclusion c’est un fragile retour à la normale. Après deux années de recul, le marché immobilier montre des signes de reprise, mais l’équilibre reste fragile. Les conditions de crédit et l’évolution des prix joueront un rôle clé en 2025. Pour les acheteurs, c’est le moment d’en profiter avant un éventuel retour de la hausse des prix.
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