Logement : le chauffage un gouffre pour de nombreux français

Le chauffage devient un gouffre pour de nombreux français en cette période hivernale. La précarité énergétique est bien présente dans toutes les zones de France. Alors comment explique ce phénomène ? Et quelles solutions pour enrayer ce problème ?

Comment expliquer le problème du chauffage en France ?

De nombreux foyers sont équipés de chauffages électriques ou de chauffages au gaz. Mais ce sont souvent des gouffres financiers pour les propriétaires ou locataires des appartements ou maisons.

La cause essentiellement les mauvaises isolations des logements qui créées de fortes zones de déperdition énergétique. Mais ces foyers sont souvent en manque de moyens financiers pour pouvoir enrayer la dépense coûteuse du chauffage. Il subissent les augmentations des énergies chaque année sans pouvoir y faire face. Près de 80 % d’augmentation pour le gaz, 35 % en 10 ans pour l’électricité et 70 % pour le fuel.

Étouffés par les dépenses, ils ne peuvent pas rénover leur logement malgré les aides proposées par l’Etat. Ce sont souvent les toits, les portes et fenêtres les coupables de ces fortes pertes de chaleur. Lors de forte période de froid, il n’existe pas de solution qui permettent de se défendre et au contraire les factures progressent. Alors les familles coupent les chauffages et se calfeutrent sous des couvertures.

Quelles solutions proposer à ces nombreux foyers ?

Près de 7 000 000 de foyers doivent faire face à ses difficultés en France alors comment les aider ? Les associations caritatives essayent de trouver des solutions pour améliorer le quotidien de ces familles. On change de mode de chauffage. Mais le fond du problème n’est pas forcément résolu si l’on ne procède pas à la rénovation du logement. Aujourd’hui on constate que l’achat en groupe pour les consommateurs de fuel devient monnaie courante. Cette solution permet de réduire un peu la facture. Mais ne permet pas une économie assez substantielle pour certains foyers.

Découvrez les témoignages ici grâce à France Télévision

 

A quel prix se chauffe-t’-on en France ?

Une étude réalisée par quelleenergie.fr auprès de 19 663 foyers franciliens nous informe sur les différents prix et modes de chauffage utilisés par la population. Des écarts de prix important qui passent du simple au double suivant votre mode de chauffage et l’isolation de votre maison.

Quel est le prix de chaque mode de chauffage  ?

Les prix du chauffage évoluent selon l’énergie utilisée. De grandes disparitées ressortent de l’étude pratiquée par quelleenergie.fr. Néanmoins, le bois reste sans conteste la ressource calorique la moins élevée puisqu’il vous en coûtera 6,1 euros au m² pour un an. Ensuite le gaz se positionne sur la deuxième marche du podium avec un coût annuel au m² de 11,5 euros. Ressource assez proche, le fioul qui lui vous propose un coût de 12,6 euros le m². Le plus cher restant, bien sûr sans surprise, l’électricité qui vous coûte presque 16 euros au m² par an.

le prix au m² par type de chauffage

Comment se chauffe les Français ?

L’étude démontre que le mode de chauffage le plus usité par les français reste l’électricité avec 38 % de la population. Cependant c’est le plus simple à installer ! Ensuite c’est le gaz qui intègre les foyers avec une part de 35 % de la population. Puis, 19 % des français utilisent le fioul et seulement 5 % de la population utilise le bois.

La répartitioin par prix et par mode de chauffage dans les foyers franciliens

 

L’étude montre que le coût moyen pour 2016 du chauffage en France atteint 1611 €uros. Note saler pour les utilisateurs du fioul notamment puisque le prix du fioul qui s’indexe sur les tarifs pétroliers qui flambent avec un coût annuel de 1927 euros. De quoi penser à changer de mode de chauffage notamment avec les nouvelles chaudières à granules.

Alors améliorer votre étiquette énergétique tout en faisant des économies substantielles. N’hésitez pas à demander les subventions adéquates pour vous faire aider lors de votre rénovation.

Les coûts de « rabot » de l’immo….

Les députés ont adopté hier les différents « coups de rabot » proposés par le premier ministre François Fillon.

En effet, le plan de rigueur annoncé par Monsieur le Président de la République va apporter des changements notables dans l’immobilier.

La disparition de Scellier :

La disparition du dispositif fiscal Scellier, à compter du 1er janvier 2013.

La taxe sur les loyers abusifs :

Afin d’éviter les loyers abusifs, une taxe variable sera appliquée aux logements de moins de 13 m² ayant un loyer supérieur à 40 € / m².

Le crédit d’impôt pour le développement durable sanctionné :

En effet, le crédit d’impôt destiné à favoriser l’amélioration de l’habitat en préservant l’environnement (grenelle) va voir son taux de réduction fortement diminuer.

Le PTZ+ , nouvelle version :

Le PTZ+ sera revisité et ne sera plus octroyé pour la subvention d’un logement ancien. Il favorisera désormais l’achat dans le neuf sous certaines conditions.

Revalorisation de l’aide au logement :

L’aide au logement sera indexée sur la croissance, et non plus sur l’inflation. (Taux de croissance prévu par le gouvernement 1%)

Une taxe ménagère :

Une taxe sur les ordures ménagères va être instaurée afin de diminuer les déchets des ménages.

Lesiteimmo.com

Un eco-label : le Quali Grenelle

Comment départager les entreprises du bâtiment ?

L’état veut relever cet enjeu et aider le particulier à s’y retrouver en matière d’entreprise « qualifiée ».

C’est pourquoi, l’Etat a demandé à l’ADEME (Agence De l’Environnement et de la Maitrise de l’Energie) de mettre en place un « super» label concernant le bâtiment intitulé : QUALI  GRENELLE.

« L’objectif est de sensibiliser les particuliers sur l’enjeu de la qualité des réalisations et leur donner un point de repère simple pour identifier les entreprises qualifiées », expliquait Pierre-Yves Appert, directeur Ville et territoire durables de l’Ademe, lors du Congrès de la FNAS (1), le 5 mai dernier.

 

Ce label serait délivré aux entreprises qui ont déjà une reconnaissance métier en lien avec la performance énergétique.

Le Quali grenelle a pour « lourde responsabilité » de donner un « coup de pouce » au projet du grenelle.

Pierre-Yves Appert souligne également un point important du  futur label « A terme, il devrait conditionner l’obtention des aides liées aux travaux d’économie d’énergie ».

Le petit dernier des labels du bâtiment devrait voir le jour au mois de novembre 2011 à l’occasion du salon batimat.

Un bail vert pour 2012

Le décret d’application pour la mise en place d’un bail vert devrait être publié très prochainement. Suite au Grenelle de l’environnement, des mesures ont été prises, et notamment pour les locaux commerciaux de plus de 2000m² avec un bail vert, qui devrait dès le 1er janvier 2012, réduire de 38% la consommation énergétique du parc d’ici à 2020.

Les scientifiques qui se sont penchés sur le problème de la consommation énergétique et des émissions de gaz à effet de serre (responsables du réchauffement climatique) ont établi un constat : le secteur du bâtiment est responsable d’environ 25% des émissions de gaz à effet de serre. Le Grenelle de l’environnement a donc pris les choses en main et souhaite diminuer de 38% la consommation du parc d’ici 2020. Le décret d’application qui doit être publié prochainement va commencer à faire bouger les propriétaires des locaux commerciaux, à qui il ne reste que 9 ans pour appliquer les principes de ce bail vert.

Bien que pour l’instant aucune sanction ne soit prévue pour tout manquement à cette obligation, les propriétaires sont un peu pressés par le temps, car ils risquent de s’exposer à une dégradation de la valeur de leur patrimoine.

Le bail vert c’est quoi ?

Il s’agit d’une annexe au traditionnel bail commercial, datant de 1953.  Il s’agit d’une « touche verte » basée sur une déclaration de bonne volonté et de bonnes pratiques en vue de réduire les consommations énergétiques des locaux de plus de 2000m² (bureaux, commerces). Le bailleur et le locataire s’engagent à mettre en oeuvre et suivre une démarche pour diminuer la consommation énergétique des bâtiments qu’ils louent ou occupent.

Pour l’instant ce document n’a pas de valeur juridique contraignante, ainsi concernant les objectifs de consommation énergétique à atteindre, les deux parties doivent se mettre d’accord. Concernant le financement des travaux pour la mise en marche de ce bail vert, les autorités restent évasives :   » La question des délais et de la question à financer les travaux devra se résoudre en fonction des différents cas de figure. Il n’existe pas de solution unique. Il faut faire preuve de beaucoup de pragmatisme. Mais, même si cela semble compliqué, il faut avancer quand même. Ce que nous avons  voulu faire avec le bail vert, c’est donner une direction.  »

Le bail vert à l’étranger ?

Le Royaume Uni a déjà mis en place des clauses vertes (green lease) depuis 2008 auprès des grands propriétaires bailleurs.

En voici les principales obligations :

  • Des obligations du bailleur en termes d’amélioration du bâtiment et celles du preneur en termes d’utilisation de celui-ci,
  • Des révisions du loyer qui intègrent des mesures de la performance énergétique,
  • Des exigences concernant les obligations de respect par le preneur de la politique environnementale du bailleur,
  • Des exigences relatives aux travaux d’installation du preneur ou aux travaux ultérieurs permettant d’atteindre un certain niveau de performance énergétique (exemples : isolation, ventilation, etc.),
  • La détermination d’un système d’ajustement des provisions de charges qui pénaliserait les locataires n’ayant pas atteint les cibles de consommation énergétique définies,
  • L’obligation pour le bailleur de garder en bon état d’entretien les équipements tels que la climatisation et les chaudières qui contribuent au niveau de consommation énergétique d’un immeuble.

Pour l’instant aucun recul ne peut être pris sur ces façons de travailler (mécanismes de révision des loyers, charges, performances obtenues), ainsi, il se peut qu’à terme, certains preneurs rejettent ces clauses, car ils n’auront en retour aucun intérêt économique. Affaire à suivre…

Sources :  Le livre blanc de l’immobilier durable”, DTZ Jean Thouard, mai 2009 Le bail vert


					

Quelle énergie pour chauffer mon logement ?

(Lesiteimmo.com) – On en revient toujours aux mêmes questions : mon mode de chauffage est-il le plus économique, le plus respectueux de l’environnement ? Lesiteimmo, vous propose un récapitulatif des avantages et inconvénients des différentes énergies, pour y voir plus clair…

Deux éléments montrent l’importance de bien réfléchir à son moyen de chauffage. En 2009, les ménages français ont dépensé  environ 47 500 millions d’euros en énergie pour leur résidence principale.  Soit 18% de leurs revenus consacrés aux dépenses d’énergie.  Depuis le début de l’année, le DPE devient obligatoire et de plus en plus influent lors de la location ou la revente d’un logement, le choix du type de chauffage est donc à prendre au sérieux et mérite une réelle attention.

Le chauffage électrique

La nouvelle loi sur l’organisation du marché de l’électricité (nome), qui doit entrer en vigueur au 1er juillet prochain, prévoit en effet que EDF, l’opérateur historique d’électricité, devra céder à ses concurrents – GDF Suez, Direct Energie et autre Powéo – jusqu’à 25% de l’électricité produite dans les centrales nucléaires. Le prix de vente doit être fixé par arrêté ministériel. Ce nouveau mécanisme est censé doper la concurrence dans un secteur ultra-dominé par EDF. La facture pourrait grimper de 5% par an.

 

 

Le chauffage au fioul

La chaudière au fioul est de moins en moins prisée par les ménages. Le stockage nécessite une place importante et son augmentation de prix régulière à tendance à freiner les propriétaires. le fuel contribue d’ailleurs à la pollution de l’air et la production de CO2, gaz à effet de serre . Ce qui n’est pas vu d’un bon oeil aujourd’hui, notamment lorsque l’on essaie de vendre son bien (obligation d’informer sur le diagnostic Gaz à Effet de Serre depuis janvier 2011).

Le chauffage au  gaz naturel

Source lefigaro.fr

Au premier avril 2011, le gaz augmente de 5% soit une hausse de 20% en un an. 10,8 millions de foyers raccordés au gaz naturel sont concernés par cette mauvaise nouvelle. La hausse d’environ 5% représente un surcoût de l’ordre de 45 euros en moyenne pour leur facture de chauffage. Le 1er avril 2010, il avait bondi de 9,7%. En juillet dernier, il s’était à nouveau apprécié, de 4,7%. Cet hiver, le gouvernement avait décrété une pause. La hausse des tarifs réglementés du gaz qui s’annonce n’est pas une surprise. Les prix de cette énergie découlent directement des cours du pétrole. Or, le prix du brut s’est installé depuis plusieurs semaines au-dessus de la barre des 100 dollars.

Également appelé gaz de ville, ce type de chauffage offre un grand confort. A l’inverse du chauffage électrique qui assèche l’air, le chauffage gaz offre une chaleur douce et homogène, plus saine pour les voies respiratoires.

 

 

 

Le chauffage au bois

Le chauffage au bois devient l’un des moyens le plus avantageux et le plus recherché pour obtenir une chaleur douce dans son logement. De plus en plus de ménages  (un sur deux) utilisent ce moyen de chauffage : sa rentabilité, son alternative écologique et les nombreuses aides fiscales ont contribué à cet engouement.
Vous pouvez bénéficier pour l’achat et l’installation d’un poêle à bois :

  • un crédit d’impôt de 50% si le rendement de votre poêle dépasse 65%
  • un taux de TVA de 5.5% si la pose est effectuée par un Professionnel
  • une subvention de l’Agence Nationale de l’Habitat (Anah), sous condition d’éligibilité
  • une subvention régionale selon les régions.

Le chauffage par les pompes à chaleur

Le coût  des énergies fossiles augmentent et c’est pour cela que les pompes à chaleur permettent de chauffer la maison à moindre coût. Ce moyen de chauffer son logement permet au propriétaire de bénéficier également d’aides fiscales de l’Etat en faveur du développement durable. Un crédit d’impôt de 50% est accordé aux pompes dont le coefficient de performance est supérieur à 3.3%. Et si vous faites réaliser la pose et la vente par une entreprise, le taux de TVA sera de 5.5%.

Le chauffage solaire

Le chauffage solaire est La solution pour réduire les émissions de gaz à effet de serre tout en couvrant de 20 à 50% des besoins en chauffage de la maison. Mais attention, prévoyez tout de même un chauffage d’appoint en cas de rayonnement solaire insuffisant.
Vous pouvez pouvez bénéficier de différentes aides :

  • d’un crédit d’impôt (50% du coût du matériel)
  • d’un taux de TVA à 5.5% (si la pose est effectuée par un professionnel et que le logement à plus de 2 ans)
  • d’une subvention de l’Anah (Agence Nationale de l’Habitat) selon les ressources et pour les logements de plus de 15 ans

Sachez également que de nombreuses collectivités locales octroient des subventions
Source : Service de l’observation et des statistiques (SOeS), comptes du logement

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