Immobilier locatif : faut-il privilégier les grandes surfaces en 2025 ?

Par lsi le 3 juin 2025
Immobilier locatif

Immobilier locatif, le marché locatif en 2025 connaît de profondes mutations. Hausse des taux d’intérêt, évolution démographique, crise du logement étudiant, télétravail durable… autant de facteurs qui influencent la typologie de la demande locative.
Dans ce contexte mouvant, une question revient souvent chez les investisseurs : faut-il encore privilégier les petites surfaces, historiquement plus rentables, ou se tourner vers les grandes surfaces, perçues comme plus résilientes à long terme ?

Voici une analyse chiffrée et stratégique pour éclairer vos décisions.

La demande en immobilier locatif en mutation

1. La tension sur les petites surfaces persiste… mais s’ajuste

Les studios et T1 restent très recherchés dans les zones urbaines, notamment par les étudiants et jeunes actifs. Mais en 2025, le contexte complique leur rentabilité :

  • La demande reste forte dans les 20 plus grandes villes étudiantes (Paris, Lyon, Toulouse, Rennes, Lille…), mais l’offre est restreinte.
  • Le plafonnement des loyers (loi ALUR) limite le rendement dans les zones tendues.
  • Les passoires thermiques (DPE F ou G), fréquentes sur les petits biens anciens, ne peuvent plus être louées.

À Paris, 47 % des logements de moins de 30 m² sont classés F ou G, selon l’Observatoire Clameur (2024).

2. Les grandes surfaces gagnent du terrain grâce aux familles et au télétravail

Le retour en grâce des T3, T4 et maisons est lié à deux tendances lourdes :

  • Le télétravail permanent ou hybride pousse à rechercher plus d’espace.
  • De plus en plus de familles s’éloignent des centres urbains pour acheter ou louer dans des villes moyennes ou périurbaines.

En 2025, la demande de logements de plus de 60 m² a progressé de +18 % dans les villes de moins de 100 000 habitants (source : SeLoger, mars 2025).

Ces biens offrent souvent moins de vacance locative et une fidélisation des locataires, notamment dans les bassins d’emploi dynamiques (Angers, Poitiers, Reims, Bayonne…).

Grandes surfaces vs petites surfaces : comparaison immobilier locatif

CritèrePetites surfaces (studios, T1)Grandes surfaces (T3, T4, maisons)
Rentabilité bruteHaute (6–8 %)Moyenne (4–6 %)
Taux de rotationÉlevéFaible
Risque de vacanceModéré à élevéFaible
Charges & travauxFréquents (usure rapide)Plus coûteux mais durables
DPE & rénovationProblématiques fréquentesPotentiel de valorisation
Public cibleÉtudiants, jeunes actifsFamilles, télétravailleurs, cadres
RéglementationZones tendues, loyers plafonnésZones détendues ou rurales plus libres

Les pièges à éviter en immobilier locatif 2025

1. Sous-estimer les obligations énergétiques

Les studios anciens sont souvent énergivores. Depuis 2025, les logements classés G sont interdits à la location, F le seront dès 2028.

Selon l’ADEME, 28 % du parc locatif français nécessite une rénovation énergétique d’ici 2030.

2. Investir sans étude de marché locale

Un T4 peut être extrêmement rentable à Nancy… mais difficile à louer à Paris intra-muros. Inversement, un studio peut être une excellente opportunité à Bordeaux centre, mais saturé à Toulon.

3. Négliger la fiscalité et les charges

  • Les charges de copropriété sont souvent plus élevées sur les petites surfaces en centre-ville (ascenseur, gardiennage).
  • Les grandes surfaces, souvent en maison ou résidence horizontale, offrent plus d’autonomie et moins de charges fixes.

Quel choix en 2025 pour un investisseur ?

Optez pour les grandes surfaces si :

  • Vous ciblez les villes moyennes dynamiques (Angers, Chartres, Pau, Rodez…)
  • Vous cherchez une stabilité locative sur 6–10 ans
  • Vous avez la capacité de réaliser des travaux énergétiques (et valoriser le bien)

Privilégiez les petites surfaces si :

  • Vous investissez dans une ville étudiante avec forte tension locative
  • Vous maîtrisez la fiscalité du meublé (LMNP)
  • Vous pouvez optimiser l’espace (colocation, division)

En conclusion en 2025, la réponse n’est plus binaire. Le choix entre petites et grandes surfaces dépend du contexte local, de votre stratégie patrimoniale et de votre horizon d’investissement.

Si la rentabilité brute penche en faveur des petites surfaces, les grandes surfaces s’imposent peu à peu comme un choix de résilience locative, adapté aux mutations sociétales (télétravail, familles mobiles, zones périurbaines).

Avant de choisir, analysez le profil locatif local, les prix au m² rénové, le rendement net et le cadre fiscal applicable.

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