En 2025, acheter son premier logement reste un rêve pour beaucoup… mais aussi une source d’angoisse. Entre des taux de crédit redevenus exigeants, un marché en pleine recomposition et des démarches toujours plus techniques, les primo-accédants marchent souvent sur des œufs. Et pourtant, des milliers d’entre eux franchissent le cap chaque mois, avec plus ou moins de préparation.
Sommaire
Si l’enthousiasme est un moteur, il ne suffit pas à éviter les pièges. Voici un tour d’horizon, sans langue de bois, des erreurs les plus fréquentes que commettent les primo-accédants – et comment les éviter avec bon sens et méthode.
Ne pas avoir de vision claire de son projet
C’est la base, et pourtant… Combien d’acheteurs se lancent sans savoir exactement ce qu’ils cherchent ? Acheter un bien immobilier n’est pas un coup de tête. Il faut savoir pourquoi on achète, où, à quelle échéance, avec quelles contraintes de vie, de travail, de famille.
Un T2 lumineux au centre-ville n’a rien à voir avec une maison à rénover en périphérie. Et l’un ne remplace pas l’autre au pied levé. Prendre le temps de définir ses critères essentiels (et ceux négociables) est le premier filtre d’un achat réfléchi.
Mal évaluer son budget global
Beaucoup raisonnent uniquement en termes de mensualité de crédit. Erreur classique. Le prix du bien n’est que la partie visible de l’iceberg. Frais de notaire, d’agence, taxe foncière, charges de copropriété, travaux, assurance, déménagement… La liste est longue, et peut vite déséquilibrer votre plan de financement.
Exemple concret : pour un appartement ancien affiché à 200 000 €, il faut en réalité mobiliser près de 220 000 €, rien qu’avec les frais de notaire et les frais d’agence.
Le bon réflexe : intégrer tous les coûts, prévoir une marge de sécurité et ne jamais s’endetter au maximum de sa capacité.
Se précipiter sur la première offre bancaire
Certes, les taux sont revenus à des niveaux acceptables début 2025. Mais toutes les offres de prêt ne se valent pas. Beaucoup de primo-accédants pensent qu’une seule simulation bancaire suffit.
Erreur : le taux nominal n’est qu’un élément. Il faut comparer le TAEG (taux annuel effectif global), les assurances emprunteur, les conditions de remboursement anticipé, les frais annexes…
Astuce utile : passer par un courtier ou solliciter au moins trois banques permet souvent d’économiser plusieurs milliers d’euros sur la durée du prêt.
Visiter… sans vraiment savoir quoi regarder
Un coup de cœur, un parquet ancien, une cuisine rénovée, et c’est signé ? Pas si vite. Un achat immobilier mérite une analyse plus froide que l’émotion. Derrière un bien séduisant, des problèmes peuvent se cacher : orientation défavorable, isolation médiocre, nuisances sonores, charges de copropriété astronomiques…
Visiter à différents moments de la journée, demander les procès-verbaux des assemblées générales de copropriété, repérer les éventuelles fissures ou traces d’humidité… Ce sont les gestes simples qui font les bons acheteurs.
Sous-estimer les travaux… et leur coût réel
“C’est juste un coup de peinture”. Oui, jusqu’à ce que la chaudière tombe en panne, que l’installation électrique soit non conforme ou que l’isolation fasse fuir les hivers.
En 2025, les exigences énergétiques sont de plus en plus strictes, et les biens classés F ou G se revendent mal. Or, la rénovation énergétique coûte cher, très cher.
À faire : faire réaliser des devis avant l’achat, consulter un artisan ou un expert bâtiment indépendant, et se renseigner sur les aides disponibles (MaPrimeRénov’, TVA à taux réduit, etc.).
Signer un compromis de vente sans accompagnement
Le compromis n’est pas une simple formalité. C’est un acte juridique qui vous engage fortement. Certains primo-accédants le signent sur un coin de bureau, sans comprendre les clauses suspensives, les délais, les obligations.
Le bon réflexe : se faire relire le document par un notaire indépendant, même si la vente passe par une agence. C’est votre garantie pour éviter les mauvaises surprises.
Se laisser porter par la pression
“Si vous ne vous décidez pas aujourd’hui, il sera vendu demain.” Cette phrase, tous les primo-accédants l’ont entendue. Et elle provoque souvent des décisions… hâtives.
Acheter un bien immobilier, c’est un engagement sur 15, 20 ou 25 ans. On n’achète pas comme on réserve une table au restaurant. Prendre le temps de la réflexion est essentiel, même si cela signifie “perdre” un bien. D’autres opportunités viendront.
Un conseil simple : toujours laisser passer une nuit (ou deux) avant de faire une offre. Le recul est votre meilleur allié.
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