
Crédits immobiliers : quel taux pour emprunter en 2026 ?
Après deux années de montagnes russes, la question revient sur toutes les tables de cuisine, entre le café et la calculette : les taux de crédit immobilier vont-ils enfin redevenir respirables en 2026 ? Oui… mais pas de miracle non plus. On fait le point, sans langue de bois.
Sommaire
2025, l’année de la stabilisation
Après le choc de la hausse rapide des taux entre 2022 et 2024, 2025 a marqué un tournant. Les taux immobiliers se sont stabilisés, oscillant autour de 3,7 à 4 % sur 20 ans selon les profils. Les banques ont cessé de serrer le frein à main et ont recommencé à prêter, plus prudemment, certes, mais plus régulièrement.
Cette accalmie repose sur un facteur clé la politique monétaire de la Banque centrale européenne. Elle a mis fin aux hausses brutales de ses taux directeurs. Résultat, le coût de l’argent ne grimpe plus, et ça change tout.
2026 : vers une baisse progressive, pas une chute libre
Pour 2026, le scénario privilégié par la majorité des économistes est celui d’une baisse lente et progressive des taux de crédit immobilier. Rien de spectaculaire, mais suffisamment pour redonner un peu d’oxygène aux emprunteurs.
Concrètement, les projections tablent sur des taux moyens compris entre 3 % et 3,4 % sur 20 ans, à condition que l’inflation reste sous contrôle et que la croissance européenne ne déraille pas. Les taux à 2 % ? Autant être honnête, ils appartiennent au musée de l’immobilier, à côté des annonces papier et des fax.
Tous les emprunteurs ne seront pas logés à la même enseigne
En 2026, plus que jamais, le taux ne sera pas le même pour tout le monde. Les banques affineront encore davantage leur sélection. Les meilleurs profils – CDI, apport solide, gestion bancaire irréprochable – pourront décrocher des taux sous la barre des 3 %. Les autres devront accepter un coût du crédit plus élevé.
Autre point à surveiller, la durée. Les prêts longs resteront pénalisés. Emprunter sur 25 ans coûtera toujours sensiblement plus cher qu’un crédit sur 15 ou 20 ans, même dans un contexte de détente.
Un marché immobilier encore en phase de digestion
Même avec des taux plus doux, le marché immobilier de 2026 ne repartira pas comme en 2019. Les prix ont commencé à s’ajuster dans de nombreuses villes, et les acheteurs négocient davantage. Bonne nouvelle : la baisse des taux combinée à des prix plus réalistes pourrait recréer des opportunités intéressantes, notamment pour les primo-accédants.
Les banques, elles, resteront vigilantes. Le taux d’endettement à 35 % et l’analyse fine du reste à vivre resteront des lignes rouges. Pas de retour à la distribution automatique de crédits, donc.
Faut-il attendre 2026 pour emprunter ?
La vraie question est là. Attendre une hypothétique baisse parfaite ou avancer avec un projet solide ? Dans beaucoup de cas, acheter avec un taux correct aujourd’hui et renégocier demain reste une stratégie plus efficace que patienter indéfiniment. Le temps immobilier n’est jamais parfaitement synchronisé avec le temps financier.
Ce qu’il faut retenir
En 2026, les taux immobiliers devraient baisser, mais raisonnablement. Le crédit redeviendra plus accessible, sans redevenir “bon marché”. Les bons dossiers seront clairement avantagés, et les projets bien préparés feront la différence. Moralité, le crédit ne sera pas donné, mais il redeviendra fréquentable. Et c’est déjà une très bonne nouvelle.
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