Immobilier 2025 : des marges de négociation qui atteignent 9 %

En 2025, les marges de négociation atteignent 9 % dans certains secteurs immobiliers, un niveau record qui n’avait plus été constaté depuis 2012. Le baromètre LPI-IAD confirme cette tendance : la marge moyenne atteint 9 % sur l’ensemble du territoire, avec des différences notables entre appartements et maisons. Les appartements affichent une marge d’environ 7,5 %, tandis que les maisons dépassent en moyenne 10 % .

Des disparités régionales marquées

La hausse n’est pas homogène. Dans certaines régions, les marges grimpent bien au-delà de la moyenne nationale. La Bretagne affiche une moyenne de 13,2 % pour les maisons, l’Aquitaine 13 % et l’Auvergne 12,7 %. Pour les appartements, la Bourgogne (12,4 %) et le Centre (10,9 %) figurent parmi les zones les plus favorables aux acheteurs (BFMTV).

Des villes où négocier devient la règle

Dans les grandes agglomérations, certaines zones connaissent des marges encore plus fortes. À Lyon, les écarts atteignent 12,4 % dans certains arrondissements, et à Marseille plus de 15 % dans les 14e à 16e. Des villes comme Bordeaux ou Nantes affichent également des marges dépassant 10 % en périphérie (Yanport).

Les causes de cette envolée

Plusieurs facteurs expliquent ce contexte favorable aux acheteurs. Les taux d’intérêt de crédit immobilier avoisinent encore les 3 %, freinant une partie de la demande. Dans le même temps, l’offre reste abondante, ce qui incite les vendeurs à accepter des baisses pour conclure rapidement. La durée moyenne de mise en vente s’allonge, renforçant le levier de négociation des acquéreurs.

Opportunités et limites

Pour les acheteurs, la période actuelle constitue une véritable fenêtre de tir. Bien préparée, une négociation peut aboutir à une décote de 5 à 10 %, voire davantage pour certains biens. Toutefois, il reste nécessaire d’adopter une stratégie équilibrée : une offre trop basse peut bloquer la transaction. Les experts conseillent de bâtir son argumentaire autour de critères objectifs tels que la performance énergétique, l’état du bien ou la durée de sa mise en vente (MeilleursAgents).

Une fenêtre temporelle incertaine

Cette configuration exceptionnelle ne durera sans doute pas. Si les taux de crédit redescendent ou si la demande repart, les marges de négociation pourraient rapidement se réduire. Les acheteurs disposant d’un financement solide ont donc intérêt à agir sans tarder pour profiter de ce pouvoir de négociation renforcé.

Conclusion

L’année 2025 marque un tournant sur le marché immobilier : les marges de négociation atteignent 9 % et offrent un pouvoir inédit aux acheteurs. Cette situation, alimentée par des taux de crédit élevés et une offre plus abondante, ouvre une fenêtre d’opportunités qui pourrait se refermer dès que la demande se réajuste. Pour les acquéreurs, l’enjeu est donc d’agir vite, en construisant une stratégie de négociation solide et documentée. Pour les vendeurs, il devient essentiel d’adapter leur prix dès la mise en vente afin de rester compétitifs. Le marché évolue, et cette période exceptionnelle de marges élargies ne durera sans doute pas.