
Immobilier autour de Marseille : ces communes où les prix des maisons dévissent
Alors que Marseille reste marquée par des prix élevés et un accès au logement toujours tendu, plusieurs communes de sa périphérie amorcent une véritable correction immobilière. Dans certaines villes de l’est et du nord de l’agglomération, les prix des maisons ont chuté de plus de 15 % en deux ans, redonnant de l’oxygène à de nombreux acheteurs, notamment les primo-accédants. Pour qui cherche de l’espace, un jardin et une desserte correcte vers la cité phocéenne, le moment semble opportun.
Sommaire
Des acheteurs qui se replient, des vendeurs contraints de s’ajuster
La hausse des taux d’intérêt a frappé de plein fouet les grandes métropoles, Marseille comprise. Face à la perte de pouvoir d’achat, de nombreux ménages élargissent leur périmètre de recherche. Conséquence : certaines communes périphériques, longtemps écartées ou inaccessibles, redeviennent compétitives. Un nouvel équilibre s’installe, où les vendeurs doivent composer avec une demande plus exigeante et une concurrence accrue.
Les prix ne suivent plus la même logique. L’offre augmente, la demande se tasse, et les vendeurs n’ont plus le choix : ils baissent », agent immobilier à Plan-de-Cuques. « Les délais de vente s’allongent, et les négociations de 10 à 15 % sont redevenues fréquentes.
Cinq communes en forte baisse autour de Marseille
Marignane ouvre la marche avec une baisse moyenne de 15 % en deux ans. Desservie par l’aéroport et un bassin d’emploi actif, la commune voit désormais le prix moyen des maisons descendre à environ 2 500 €/m². Une maison avec jardin de 90 m² peut s’y trouver sous la barre des 240 000 €.
Vitrolles, en net recul également, attire de nouveau les primo-accédants. Le marché y affiche une baisse de près de 18 % depuis 2022. Les maisons de plain-pied entre 220 000 et 280 000 € séduisent des familles qui n’étaient plus dans la course il y a encore deux ans.
Allauch, commune au charme provençal, enregistre elle aussi un repli sensible. Les maisons y passent désormais sous les 3 500 €/m², avec des négociations importantes allant jusqu’à 70 000 € sur certains biens. Les amoureux du calme y retrouvent un marché plus fluide.
Aubagne, à la croisée des axes vers Marseille et La Ciotat, est l’une des communes où le recul est le plus perceptible. Depuis le sommet de 2022, les prix y ont chuté de 14 %, permettant aujourd’hui l’achat d’une maison familiale avec jardin à moins de 300 000 €.
Enfin, La Ciotat illustre le retournement du marché sur le littoral. Alors que la commune restait portée par son attractivité balnéaire, elle affiche désormais un prix moyen en baisse, de 4 700 à 4 100 €/m². Si les biens avec vue gardent une certaine valeur, les maisons plus classiques subissent des décotes significatives.
Faut-il acheter maintenant ou patienter ?
Si certains professionnels anticipent une poursuite du recul des prix jusqu’à fin 2025, le niveau actuel ouvre déjà des perspectives intéressantes. Les marges de négociation sont réelles, et les meilleures affaires ne restent pas longtemps disponibles.
Pour les acquéreurs prêts et bien financés, c’est une période à saisir. Les opportunités sont là, mais la réactivité est de mise », souligne un notaire
À retenir pour l’instant…
Le marché immobilier se détend sensiblement dans plusieurs communes autour de Marseille. Les maisons individuelles, auparavant inaccessibles, deviennent abordables. Pour les primo-accédants ou les familles en quête de cadre de vie, cette nouvelle donne offre une réelle opportunité. Encore faut-il savoir où chercher… et quand se lancer.
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