
Location : comment éviter les impayés tout en restant attractif ?
Eviter les impayés en location – Chaque année en France, entre 2 % et 3 % des locations privées sont concernées par au moins un incident de paiement. Cela représente près de 200 000 loyers impayés. Le montant moyen des impayés s’établit à 2 600 € par dossier. Si les retards de règlement ou défauts de paiement restent minoritaires, ils ont un impact lourd sur les propriétaires : tensions de trésorerie, procédures judiciaires longues, vacance du logement… Ce qui provoque un réflexe naturel : renforcer la sélection des locataires.
Sommaire
- Éviter les impayés sans effrayer les bons profils : c’est possible
- Soigner la sélection du locataire… avec méthode
- Utiliser les dispositifs de sécurisation disponibles
- Rendre son bien attractif sans rogner la sécurité
- Établir une relation contractuelle et humaine claire
- Conclusion : équilibre entre prudence et attractivité
Le danger, trop de rigueur dans le filtrage ou dans les garanties exigées peut nuire à l’attractivité du bien. Surtout en période de ralentissement du marché locatif.
Éviter les impayés sans effrayer les bons profils : c’est possible
La solution ne réside pas dans le durcissement à outrance. Il faut une combinaison de bon sens, d’anticipation et d’outils efficaces. Voici les leviers à activer.
Soigner la sélection du locataire… avec méthode
Un bon dossier n’est pas forcément un CDI dans la fonction publique. Ce qui compte : la stabilité des revenus, la régularité, la transparence.
À privilégier :
- Revenus supérieurs à 2,5 à 3 fois le loyer charges comprises
- Historique bancaire lisible
- Garantie de tiers fiable (parents, entreprise…)
Exemple : un loyer de 890 €/mois charges comprises à Lyon doit correspondre à un revenu net de 2 300 € minimum pour rester en zone de sécurité.
Attention à ne pas exclure les profils atypiques : freelances, intermittents, étudiants avec garants solvables ou bénéficiaires de la garantie Visale peuvent être parfaitement fiables.
Utiliser les dispositifs de sécurisation disponibles
Plusieurs solutions permettent de couvrir les impayés sans alourdir les conditions d’accès au logement.
La garantie Visale (Action Logement)
- Gratuite pour le bailleur
- Couvre jusqu’à 36 mois d’impayés de loyers
- Accessible à tous les jeunes de moins de 31 ans et à de nombreux salariés précaires
En 2024, plus de 630 000 baux ont été couverts par Visale (source : Action Logement). En 2025, le dispositif s’élargit à un autre public.
L’assurance loyers impayés (GLI)
- Coût : 2,5 à 3,5 % du loyer annuel
- Couvre les loyers, les dégradations, les frais juridiques
- Implique un filtrage rigoureux des candidats
Exemple : pour un loyer de 1 000 €/mois, le coût annuel de la GLI sera de 300 à 420 €, amortissable dès le premier impayé.
Rendre son bien attractif sans rogner la sécurité
Dans un marché locatif concurrentiel, un logement peu attrayant met plus de temps à se louer… et plus longtemps vide, il devient un risque en soi.
Les bons leviers d’attractivité :
- Un logement bien entretenu : peinture fraîche, électroménager fonctionnel
- Des photos professionnelles : c’est un gain de +30 % de candidatures
- Des loyers justes, dans la fourchette du marché local
Exemple concret : à Montpellier. Examinons un T2 proposé à 750 €/mois. Alors que la médiane est à 710 €. Cela mettra 3 semaines de plus à se louer… et attirera moins de profils solides.
Établir une relation contractuelle et humaine claire
Il faut commencer avec un bail qui comprend une bonne rédaction. Un état des lieux précis, des règles claires dès l’entrée dans les lieux.
Établissez un contact courtois. Mais soyez ferme dans vos échanges. C’est la recette pour avoir de bons facteurs de prévention.
- Proposer un prélèvement automatique mensuel
- Mettre en place un suivi des échéances avec alertes (via logiciel ou outil de gestion locative)
- Être réactif sans être intrusif : un locataire respecté est souvent un locataire respectueux
Conclusion : équilibre entre prudence et attractivité
Éviter les impayés ne doit pas se faire au détriment de l’ouverture ou de la rentabilité. En combinant des outils de garantie performants, une sélection humaine et lucide, et une valorisation du logement adaptée au marché, il est possible de sécuriser sa location tout en maintenant une demande de qualité.
Le propriétaire de 2025 est plus qu’un bailleur : il est gestionnaire, communicant, et stratège patrimonial.
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