Devenir propriétaire à prix réduit : comment acheter 30 % moins cher grâce au Bail Réel Solidaire ?

Devenir propriétaire à prix réduit est ce possible ? Avec l’envolée des prix de l’immobilier et des taux d’intérêt, devenir propriétaire reste un rêve inaccessible pour de nombreux jeunes ménages. Mais depuis quelques années, une alternative prend de l’ampleur en France : le Bail Réel Solidaire (BRS). Ce dispositif permet d’acheter un bien neuf à prix réduit, en dissociant le foncier du bâti.
Julie et Thomas, 29 et 31 ans, ont franchi le pas en 2024. Primo-accédants modestes, ils partagent ici leur retour d’expérience — de la décision à l’emménagement — sur un achat immobilier atypique mais accessible.
Devenir propriétaire à prix réduit : un rêve de propriété freiné par les prix
« Nous vivions à Nantes dans un appartement en location, 54 m² à 900 €/mois. On rêvait de devenir propriétaires, mais avec nos revenus (un CDI et un contrat de la fonction publique), on nous riait au nez pour acheter dans le neuf. »
Comme beaucoup de jeunes couples, Julie et Thomas se sont heurtés à la hausse constante des prix. Aux banques frileuses sur les petits apports. Et aussi, à un marché saturé dans les zones tendues.
La découverte du BRS : une option inattendue pour devenir propriétaire à prix réduit
« C’est un collègue qui nous a parlé du BRS. On ne connaissait pas du tout. On pensait que c’était une formule réservée au logement social. »
Le BRS est un dispositif d’accession sociale à la propriété, encadré par une Organisme de Foncier Solidaire (OFS). Le principe :
- L’OFS reste propriétaire du terrain
- L’acquéreur achète uniquement le logement bâti
- Il paie une redevance foncière modique (environ 1 à 2 €/m²/mois)
Résultat : le prix d’achat est réduit de 20 à 40 %, et le financement devient possible pour des profils jusque-là exclus.
La procédure : simple, mais encadrée pour devenir propriétaire à prix réduit
« On a été accompagnés par la mairie et l’OFS. Il faut monter un dossier, prouver qu’on est primo-accédants et ne pas dépasser un plafond de revenus. »
Conditions BRS en 2025 :
- Être primo-accédant
- Ne pas dépasser les plafonds de ressources du prêt social
- Acheter pour y habiter (résidence principale)
- S’engager à respecter un prix de revente plafonné
Julie et Thomas ont signé pour un T3 neuf à 172 000 €, au lieu de 225 000 € sur le marché libre, dans un quartier en devenir.
Financement et avantages
« On a obtenu un prêt classique, avec un petit apport. Les mensualités sont proches de notre ancien loyer, mais cette fois on investit pour nous. »
Coût mensuel en BRS :
- Prêt immobilier (85 % du prix)
- Redevance foncière : environ 30 €/mois
- Charges classiques de copropriété
Avantage fiscal : les BRS bénéficient en général d’une TVA réduite à 5,5 %, contre 20 % pour l’immobilier classique neuf.
Les limites du dispositif pour devenir propriétaire à prix réduit
« On sait qu’on ne pourra pas faire une grosse plus-value à la revente, mais ce n’est pas notre priorité. On voulait juste devenir propriétaires. »
Effectivement, le prix de revente est plafonné par l’OFS pour éviter toute spéculation. En contrepartie, l’accès est facilité, et le bien reste accessible aux ménages modestes dans la durée.
Une solution concrète pour accéder devenir propriétaire
« On recommande à 100 %. Ce n’est pas pour spéculer, mais pour s’ancrer, construire un foyer. Sans le BRS, on serait encore en location. »
En 2025, le Bail réel solidaire s’étend à de nombreuses communes, avec le soutien de l’État et des collectivités locales. Pour les jeunes ménages, c’est une réponse pragmatique à la crise du logement, à condition d’en comprendre les limites.
En conclusion, le témoignage de Julie et Thomas illustre une réalité grandissante : le modèle classique de la propriété devient inaccessible pour une partie des Français, mais des solutions émergent.
Le Bail réel solidaire est l’une d’elles. Moins spéculatif, mais plus humain, solidaire et réaliste, il redonne un droit au logement abordable, sans renoncer à l’objectif d’être propriétaire.
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