Divorce et bien immobilier en 2025 : vendre, racheter ou rester ?

Divorce et bien immobilier, la fin d’une histoire sentimentale entraîne bien souvent le début d’un casse-tête patrimonial. En 2025, alors que plus d’un couple sur deux connaît une séparation au cours de sa vie, la question du sort du logement commun revient systématiquement sur la table.
Acheté à deux, parfois avec un crédit encore en cours, il incarne à la fois un lien concret – celui d’un engagement passé – et un nœud juridique et financier dont il faut se défaire proprement.
Faut-il vendre ? L’un des deux doit-il racheter la part de l’autre ? Est-il possible de continuer à posséder ensemble ce bien malgré la rupture ? Les réponses dépendent de la nature du lien conjugal, du régime juridique choisi, et des capacités financières de chacun. Mais dans tous les cas, une chose est sûre : ce choix aura un impact direct sur la stabilité financière post-séparation.
Divorce et bien immobilier, comprendre la situation juridique du bien
Avant même d’envisager quoi faire du logement, il est essentiel de savoir à qui il appartient réellement, et sous quelles conditions. Contrairement à ce que beaucoup imaginent, ce n’est pas parce qu’un couple vit ensemble qu’ils sont automatiquement copropriétaires à parts égales.
Tout dépend du cadre légal dans lequel le bien a été acquis : mariage, PACS, concubinage, régime de communauté ou de séparation de biens… autant de cas de figure qui modifient profondément les droits de chacun sur le logement.
Ainsi, un couple marié sous le régime légal de la communauté possède en principe le bien à parts égales, même si l’un a financé davantage. En revanche, les partenaires de PACS ou les concubins sont généralement indivisaires, chacun à hauteur de sa contribution réelle ou déclarée dans l’acte d’achat.
À noter : En 2025, près de 6 achats immobiliers à deux sur 10 se font hors mariage, souvent sans convention claire anticipant une séparation (source : Notaires de France)
Divorce et bien immobilier, vendre le bien est ce la solution la plus simple… mais pas toujours idéale ?
La vente du logement commun du couple à des avantages. Il permet de clôturer rapidement le lien patrimonial entre les ex-conjoints. Il évite les tensions liées à la gestion du bien. Et enfin, il donne accès à des liquidités pour chacun. Mais il y a néanmoins quels inconvénients dont il faut tenir compte. Tout d’abord la vente souvent précipitée est un risque de moins-value. Ensuite, si le marché est peu favorable, le délai de vente peut être long et une décote peut être à prévoir.
En 2025, le délai de vente moyen d’un bien détenu en indivision post-divorce est de 123 jours (source : Immonot.fr)
Notre conseil : s’il reste un crédit, la vente impose de rembourser par anticipation le prêt, sauf accord avec la banque.
Divorce et bien immobilier, le rachat de soulte : garder le bien en rachetant la part de l’autre
Si l’un des deux souhaite conserver le bien, il peut proposer à l’autre un rachat de soulte : il paie la valeur de la part que détient l’autre, en capital ou via un refinancement.
Examinons un exemple concret :
Un couple possède un bien d’une valeur estimée à 300 000 €, remboursé à moitié.
La soulte est donc calculée à environ 75 000 €, à verser à l’ex-conjoint.
En 2025, le rachat de soulte représente 28 % des issues patrimoniales après divorce (source : Banque de France)
Avantages :
- Permet à l’un des deux de préserver le cadre de vie (surtout en cas d’enfants)
- Évite les frais de notaire d’une nouvelle acquisition
Inconvénients :
- Il faut obtenir l’accord de la banque pour refinancer seul
- Il est parfois difficile de réévaluer le bien objectivement en contexte conflictuel
Le rachat nécessite un acte notarié, des frais de partage (~2,5 %), et parfois une nouvelle assurance emprunteur.

Divorce et bien immobilier, conserver le bien en indivision : une option risquée
Certaines séparations aboutissent à une gestion conjointe du bien, souvent transitoire. Pourquoi le faire ? Tout d’abord cela permet souvent d’attendre une remontée du marché avant de vendre. Ensuite, l’un des ex-conjoints peut continuer d’y habiter. Enfin, le bien est loué et génère un revenu partagé. Néanmoins, cela peut représenter des risques. Comme des conflits sur la répartition des charges, des loyers, des travaux. Des difficultés à revendre plus tard sans l’accord des deux. Enfin, le blocage juridique si l’un veut sortir et l’autre non.
À savoir : en indivision, « nul ne peut être contraint à y demeurer » c’est à dire qu’à tout moment, l’un peut demander la vente judiciaire.
Divorce et bien immobilier, en terme de fiscalité : ce qu’il faut anticiper
- Vente avec plus-value : exonération possible si c’est la résidence principale (jusqu’au divorce effectif)
- Frais de partage : environ 2,5 % de la valeur du bien partagé
- En cas de rachat de soulte, des frais notariés et de garantie bancaire sont à prévoir
Notre astuce : le notaire est votre meilleur allié pour évaluer les frais et formaliser les accords patrimoniaux sans risque.
En conclusion , lors d’un divorce ou d’une séparation, la gestion du bien immobilier commun est un enjeu majeur, à la fois émotionnel et financier.
La vente offre une solution claire mais parfois précipitée.
Le rachat de soulte est judicieux si l’un des deux peut et veut rester.
L’indivision temporaire reste un choix d’attente… mais à manier avec prudence.
En 2025, mieux vaut anticiper la sortie patrimoniale dès l’achat (clauses de séparation, assurance, convention d’indivision) pour éviter les blocages futurs.
Un bien immobilier, c’est du patrimoine… mais aussi de la stratégie. Et en période de rupture, la lucidité prime sur l’émotion.
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