
Vendre en fin d’année 2025 : bonne décision ou faut-il attendre 2026 ?
Pourquoi tant de propriétaires hésitent-ils à vendre en décembre 2025 ?
Chaque fin d’année, la même hésitation revient : faut-il vendre maintenant ou attendre le “grand retour” du marché au printemps ?
En 2025, la question se pose avec encore plus d’acuité. Les propriétaires sortent de deux années de ralentissement historique, où les taux élevés, la baisse des prix et le durcissement du crédit ont freiné des milliers de transactions. Résultat : beaucoup d’entre eux observent le marché, hésitent, calculent… et repoussent leur décision.
Sommaire
- Pourquoi tant de propriétaires hésitent-ils à vendre en décembre 2025 ?
- Les prix sont-ils réellement plus favorables en cette fin d’année ?
- Y a-t-il réellement moins d’acheteurs en décembre ?
- Les délais de vente sont-ils plus longs en fin d’année ?
- Attendre 2026 pourrait-il faire gagner de l’argent ?
- Les taux jouent-ils en faveur d’une vente immédiate ?
- Conclusion : vendre en décembre 2025, une bonne idée… selon votre typologie de bien
Pourtant, le contexte de fin 2025 n’a rien à voir avec celui de 2023 ou du début 2024. Les taux se sont stabilisés autour de 3,5 %, les acheteurs reviennent progressivement, et les prix cessent enfin de reculer dans la majorité des grandes villes. Ce moment de transition crée une situation inhabituelle : vendre maintenant peut être une excellente stratégie… mais seulement pour certains profils.
Les prix sont-ils réellement plus favorables en cette fin d’année ?
Les données montrent une stabilisation claire.
Selon les Notaires de France, la baisse des prix, qui atteignait parfois –8 % à –10 % entre 2022 et 2024 dans certaines métropoles, ralentit fortement depuis le printemps 2025. La tendance nationale se situe désormais entre –1 % et +1,5 %, un signal de normalisation qui rassure autant les acheteurs que les vendeurs.
Certaines villes repartent même légèrement à la hausse :
Montpellier : +2 %,
Strasbourg : +1,8 %,
Toulouse : +1,6 %,
Reims : +1,3 %.
En revanche, Paris et Bordeaux poursuivent une lente glissade, respectivement –2 % et –1,5 % cette année.
Pour un vendeur parisien, attendre 2026 n’assure donc aucun gain potentiel.
La fin 2025 marque un tournant : les prix se sont arrêtés de chuter. L’incertitude n’est plus sur “jusqu’où ça va descendre”, mais sur “quand ça va repartir”.
Y a-t-il réellement moins d’acheteurs en décembre ?
C’est une idée reçue.
Il y a certes moins d’acheteurs actifs, mais ceux qui restent sont généralement des acquéreurs sérieux, déjà financés, prêts à signer sans tergiverser.
Les chiffres le prouvent : entre novembre et février, le taux d’abandon de dossier est 30 % plus faible que durant la période mars-juin.
Moins d’acheteurs, certes. Mais davantage d’acheteurs motivés.
La concurrence est aussi moins rude : en décembre, les biens présentés reçoivent en moyenne 2 fois moins de visites qu’en avril, mais le taux d’offre après visite est 18 % plus élevé.
Autrement dit : on ne visite pas “pour voir”, on visite “pour acheter”.
Les délais de vente sont-ils plus longs en fin d’année ?
Pas forcément.
S’il est vrai que certains marchés se ralentissent mécaniquement, la réalité varie selon la ville et le type de bien. En 2025, les délais moyens de vente sont les suivants :
Paris : 76 jours
Lyon : 71 jours
Toulouse : 52 jours
Montpellier : 47 jours
Strasbourg : 55 jours
Angers : 42 jours
Ces délais ne s’allongent pas en décembre : ils restent quasiment identiques à ceux de septembre.
Pourquoi ? Parce que les biens bien positionnés continuent de se vendre, quelle que soit la saison. Le marché de fin d’année élimine surtout les biens surévalués, mais met en lumière les biens aux bons prix.
Le vrai risque n’est donc pas le calendrier. Le vrai risque, c’est le prix affiché.
Attendre 2026 pourrait-il faire gagner de l’argent ?
C’est possible… mais loin d’être garanti. Les économistes tablent sur une hausse modérée des prix entre 0 % et +2 % en 2026, portée par la stabilisation des taux et un retour progressif des acheteurs.
Mais cette projection reste fragile : elle dépend de l’évolution économique, de l’inflation, des politiques de rénovation énergétique et du marché locatif.
Pour certains biens — studios, T2 en hypercentre, logements rénovés DPE A à C — il se peut que la demande augmente réellement en 2026.
Pour d’autres — maisons énergivores, grands appartements dans des marchés saturés, passoires thermiques F ou G — 2026 pourrait même rimer avec poursuite de la décote.
Un point clé, les biens énergivores ont perdu 8 à 20 % de valeur depuis 2021.
Et cette tendance n’a pas fini d’influencer le marché.
Les taux jouent-ils en faveur d’une vente immédiate ?
Oui, largement.
Les taux actuels autour de 3,5 % sont enfin redevenus supportables pour les acheteurs.
En janvier 2024, un ménage à 3,8 % ne pouvait emprunter que 220 000 € avec une mensualité de 1 100 €.
En décembre 2025, ce même ménage peut emprunter 240 000 € aux mêmes conditions.
Cette augmentation de la capacité d’achat crée une fenêtre favorable pour les vendeurs :
Plus d’acheteurs éligibles. Moins de refus bancaires. Plus de projets qui vont jusqu’au compromis.
Si les taux stagnent ou diminuent encore légèrement en 2026, cela profitera aussi aux acheteurs… mais rien ne garantit que les prix suivront la même tendance.
Conclusion : vendre en décembre 2025, une bonne idée… selon votre typologie de bien
La fin d’année n’est pas un frein. C’est un révélateur.
Elle attire moins de curieux mais plus d’acheteurs motivés.
Elle ne garantit pas des prix plus bas ou plus hauts, mais elle accélère les transactions bien positionnées.
Vendre en décembre 2025 est une excellente stratégie si vous possédez un bien rénové,
un appartement en ville moyenne, un logement bien classé au DPE ou un bien situé dans une zone en tension.
Pour d’autres biens, notamment énergivores, attendre 2026 n’apportera pas nécessairement d’amélioration. Le marché s’est stabilisé, mais pas transformé.
En 2025, vendre bien reste toujours plus rentable que vendre tard.

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