
Location : la saisonnalité a-t-elle encore un impact ?
La location a longtemps obéi à une mécanique bien huilée : un pic d’activité au printemps, un rush estival porté par les étudiants, puis une accalmie en hiver.
Mais en 2025, cette régularité semble voler en éclats. Entre digitalisation du marché, mobilité professionnelle accrue et rééquilibrage géographique post-Covid, le locataire d’aujourd’hui ne loue plus au même rythme qu’hier.
Alors, la saisonnalité a-t-elle encore un sens ? Oui… mais elle a changé de visage.
Sommaire
- La saisonnalité d’hier : un calendrier bien rôdé
- La location numérique : la fin des cycles fixes
- Un marché à deux vitesses selon les segments
- L’impact économique : vers un équilibre plus stable
- Le nouveau rythme du marché
- Conclusion
- FAQ – Location : la saisonnalité a-t-elle encore un impact ?
- La saisonnalité existe-t-elle encore en 2025 ?
- Quels segments restent les plus saisonniers ?
- Meublé ou vide : impact différent selon la période ?
- Comment limiter la vacance locative toute l’année ?
- Faut-il adapter son loyer selon les mois ?
- Quelles bonnes pratiques pour publier au “bon moment” ?
La saisonnalité d’hier : un calendrier bien rôdé
Jusqu’à la fin des années 2010, les statistiques du logement étaient quasi immuables : plus de 60 % des déménagements s’effectuaient entre mai et septembre, selon l’INSEE.
Les familles profitaient de l’été pour changer de résidence sans perturber la rentrée scolaire. Tandis que les étudiants occupaient le marché dès juillet, pour se loger à la rentrée scolaire suivante.
Les propriétaires, eux, anticipaient ces cycles, en ajustant leurs prix ou multipliant les annonces à la belle saison.
Cette dynamique permettait aux agents et aux bailleurs de “jouer le calendrier”, en maximisant la visibilité et le loyer à certaines périodes.
Mais cette logique est aujourd’hui bousculée par de nouveaux usages.
La location numérique : la fin des cycles fixes
Les plateformes de recherche en ligne et les applications mobiles ont profondément modifié le comportement des locataires.
L’acte de location est devenu instantané, continu et multicanal. Les recherches se font désormais tout au long de l’année, sans dépendre du calendrier scolaire ni des périodes traditionnelles de déménagement.
Selon SeLoger, les pics de consultation d’annonces sont désormais plus étalés : janvier, avril et septembre restent actifs, mais les écarts saisonniers se réduisent.
Les locataires cherchent dès qu’un besoin apparaît que ce soit pour une mutation, le télétravail, une séparation, ou pour une simple opportunité professionnelle.
Résultat, la location n’est plus un marché à cycles, mais un flux permanent.
Un marché à deux vitesses selon les segments
Tous les types de biens ne sont pas logés à la même enseigne.
Les grandes métropoles comme Paris, Lyon, Nantes ou Toulouse maintiennent une tension locative quasi constante, peu influencée par la saison.
Les logements meublés, particulièrement prisés des jeunes actifs et étudiants, se louent rapidement, même en période creuse.
À l’inverse, les zones rurales ou littorales conservent une vraie saisonnalité, notamment sur le marché de la location saisonnière ou des résidences secondaires.
Les propriétaires de maisons de vacances voient encore un pic marqué entre juin et août, mais la montée des locations à l’année (ou de longue durée meublée) atténue ce phénomène.
L’impact économique : vers un équilibre plus stable
Pour les bailleurs, la disparition progressive des “creux” saisonniers est plutôt une bonne nouvelle.
Le taux de vacance des logements se stabilise, et les loyers connaissent moins de variations.
D’après l’Observatoire Clameur, la vacance moyenne en 2025 s’établit à 2,6 mois, contre 3,2 en 2018.
Une amélioration portée par la fluidité numérique, mais aussi par la diversification des profils de locataires : télétravailleurs, étudiants étrangers, seniors en mobilité courte.
Cependant, la concurrence s’intensifie sur certains segments : les biens mal situés ou surévalués restent plus longtemps sur le marché, quelle que soit la période de l’année.
Le nouveau rythme du marché

Plutôt qu’une saisonnalité stricte, le marché locatif connaît désormais des micro-cycles dynamiques :
- Janvier à mars : forte activité liée aux mutations et aux projets de début d’année.
- Mai à juillet : relance du marché étudiant et rotations familiales.
- Septembre à novembre : second pic porté par les jeunes actifs.
- Décembre : accalmie relative, mais pas d’arrêt complet.
Les professionnels de l’immobilier l’ont bien compris, désormais, l’efficacité ne repose plus sur le calendrier. Mais bien sur la réactivité et la qualité de présentation du bien. Il faut maintenant des photos soignées, des dossiers numériques, des visites virtuelles… La saisonnalité ne fait plus la différence, la visibilité oui.
Conclusion
En 2025, la saisonnalité n’a pas disparu, elle s’est transformée.
Le marché locatif s’est fluidifié, rendant les opportunités accessibles toute l’année.
Pour les bailleurs, l’enjeu n’est plus de “choisir le bon mois”, mais de s’adapter en permanence à la demande, de maintenir la qualité du bien et de soigner son attractivité digitale.
Les périodes creuses appartiennent au passé. Désormais, la meilleure saison pour louer, c’est celle où votre bien est prêt.
A lire aussi : Location saisonnière à Toulouse : règles et bonnes pratiques en 2025 ou Location saisonnière à Lyon : ce que dit la loi en 2025
FAQ – Location : la saisonnalité a-t-elle encore un impact ?
La saisonnalité existe-t-elle encore en 2025 ?
Oui, mais elle est beaucoup moins marquée. La recherche locative est devenue continue grâce au numérique, avec des pics plus étalés (début d’année, printemps, rentrée) et moins de “creux” hivernaux.
Quels segments restent les plus saisonniers ?
Les locations étudiantes et saisonnières (littoral, montagne) gardent un rythme annuel plus marqué. En revanche, les grandes agglomérations en meublé longue durée louent désormais toute l’année.
Meublé ou vide : impact différent selon la période ?
Le meublé capte mieux la demande hors saison (mutations, jeunes actifs, mobilités courtes) et réduit la vacance. Le vide reste plus sensible au calendrier familial (été/rentrée) mais stabilise la durée d’occupation.
Comment limiter la vacance locative toute l’année ?
Soigner la présentation (photos, DPE, équipements), publier sur plusieurs portails, accepter la candidature numérique complète, ajuster le loyer au marché local et proposer des durées flexibles en meublé.
Faut-il adapter son loyer selon les mois ?
Plutôt que des variations fortes, privilégiez de légers ajustements lors des pics (rentrée, printemps) et misez le reste du temps sur des avantages compétitifs (meilleur équipement, disponibilité rapide).
Quelles bonnes pratiques pour publier au “bon moment” ?
Anticiper de 4 à 6 semaines avant entrée dans les lieux, synchroniser avec les périodes de mutation et de rentrée, ouvrir les créneaux de visite en soirée/week-end, et répondre sous 24 h aux candidatures qualifiées.
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