L’accession au logement… pas pour tout le monde

Par christophe le 18 mars 2011 553 vue(s)

Être propriétaire de son logement est en train de devenir un mythe. Malgré la crise les prix ont continué de flamber. Et les professionnels, les élus locaux, et les associations réclament un changement de cap de la politique de logement.

La flambée des prix  démoralise les français

En 2010, à l’échelle nationale, la hausse moyenne de la flambée des prix  s’élevait à 9,5%  et 12,1 en Ile de France. En 10 ans les prix ont pris + 109% tandis que les revenus n’ont progressé que de 45%. De nombreux professionnels et associations telles que la Fondation Abbé Pierre réclament un encadrement ou un plafonnement des loyers. En effet, les français sont de plus en plus inquiets quand à la possibilité d’avoir accès au logement. Le sondage mené par TNS Sofrès pour Nexity le montre bien,  sur les 1000 personnes interrogées seules 16% estiment que la situation va s’améliorer.

Un constat indique que l’accession à la propriété progresse lentement en France, et ce, du à la hausse des prix. C’est en général, les classes populaires qui se retrouvent touché par ce problème. Le taux de propriétaires est passé de 46% en 1981 à 33% en 2007 à l’inverse chez les ménages les plus aisés, la tendance évolue dans l’autre sens : de 51% ils sont passés à 70%

Les  prix de l’immobilier trop élevé et donc l’accession réduite à la propriété pose de réels problème à la compétitivité économique des pays. En effet, en France, certaines villes trop chères peinent à attirer salariés et fonctionnaires pour faire fonctionner la cité. Les classes moyennes sont chassées des centres villes et sont obligées de se réfugier en périphérie.

Mais les ventes se maintiennent…

Néanmoins, en 2010, le nombre de ventes a presque dépassé le record de 2007 (820 000) en réalisant 760 000 ventes de logements. 2 raisons à ce constat :

  • parmi les acheteurs, la part de secundo – accédants ne cesse d’augmenter, ils représentent 2 acheteurs sur 3 dans l’ancien. Ces derniers sont pratiquement immunisés contre l’inflation immobilière.
  • L’ouverture des vannes du crédit. En 2010, les taux historiquement bas ainsi que l’allongement des durées d’emprunt ont permis à de nombreux ménages de devenir solvables et de décrocher des crédits entre 15 et 25 ans.

On peut donc devenir propriétaire en France, mais au prix d’un endettement massif. En 2010, c’est 77,3% du revenu disponible des ménages qui passe dans le logement contre 53,2% en 2000. Mais que les Français se rassurent, nos voisins anglais s’endettent à plus de 140% pour devenir propriétaires. Cette ouverture des vannes est d’ailleurs à l’origine de la hausse des prix dans l’immobilier.

Comment peut-on maîtriser cette inflation des prix ?

La Chine, elle-même confrontée à une intense spéculation immobilière a mis en place un certain nombre de règles.
L’objectif qu’elle s’était fixé : 36 millions de logements à des prix abordables dont 10 millions pour 2011.

  • un emprunteur qui souhaite acheter un logement secondaire, doit financer 60% du prix du bien sur ses fonds propres
  • les logements vides seront taxés entre 0,4% et 1, 2%

La France pourrait exiger tout comme la Chine, un apport personnel conséquent,  limiter la durée des prêts, augmenter les taux. Ou alors construire plus de logements sociaux à condition de les réservés aux plus démunis.

Jacques Friggit, économiste du Ministère en charge du logement, met à jour depuis quelques année une sériede courbes de Friggit » ou « tunnel de Friggit .

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